Articles de Michel Delage

L’art du savoir-prendre

Nous sommes dans un monde de commerçants et d’économistes qui veulent faire des investissements judicieux dans une économie de libre marché où l’évaluation de leur transaction se fait par une fluctuation boursière. Quand il s’agit de vendre à l’échelle mondiale, il faut que la performance soit au rendez-vous afin d’augmenter les dividendes des actionnaires. Ainsi, la création de notre richesse collective n’est pas axée seulement sur un savoir-faire professionnel mais aussi sur un «savoir- prendre» qui exige de bonnes stratégies d’acquisition permettant de se construire un portefeuille d’actions, lequel devra être le plus rentable possible.

Mais de quelle richesse collective parle-t-on quand ce système financier hypercomplexe n’est efficace que pour un faible pourcentage d’initiés ? Quand il s’agit d’analyser le développement des pays qui croulent littéralement sous des dettes nationales faramineuses, comment fait-on pour croire en l’existence d’une richesse aussi difficile à réaliser qu’à concevoir bénéficiant de règles administratives parallèles qui redirigent les profits vers des paradis fiscaux ? Quand nous parlons du développement économique et des fluctuations des devises, tous les bilans sont négatifs et très souvent il est difficile d’en faire un tableau complet tellement on nous cache la vérité à travers une gestion occulte des données. Seules les multinationales démontrent (semble-t-il) une rentabilité dans l’exercice de leur comptabilité à deux vitesses. Si plusieurs experts nous prédisent des changements sociaux inévitables à cause d’un manque à gagner impossible à combler, la question se pose : Comment se fait-il que nos sociétés se sont appauvries et endettées alors que nous sommes tous et toutes supposés travailler à notre enrichissement collectif ? Il se peut que la corruption et la collusion de nos décideurs comme la spéculation sur les inventaires et les stocks à venir y soit pour quelque chose.

Le travailleur de toutes les nations, en plus d’avoir peur de perdre son emploi à n’importe quel moment, voit disparaître son fonds de pension à cause d’investissements toxiques et absorbe, de jour en jour, le stress de l’augmentation du coût de la vie qui ne cesse de gruger son maigre pouvoir d’achat. Dans les faits, nous payons le quadruple du prix de notre force de travail pour amasser une richesse collective qui nous oblige à tomber dans l’illégalité pour y avoir accès. À ce compte, il est presque normal de se considérer trompé par un double discours de nos élus qui veulent à la fois représenter le peuple mais faire gagner les riches, car ces derniers contrôlent l’économie. Quand notre ministre des finances annonce une baisse du taux d’intérêt directeur ou une baisse d’impôts, c’est pour nous donner la possibilité d’emprunter encore plus. Mais sommes-nous plus riches parce que nous pouvons augmenter facilement les limites de nos cartes de crédits ?

Certains vivent comme des princes. Une classe de richissimes nous montre que c’est possible de s’élever au dessus du groupe et d’avoir une vie florissante. De-ci de-là, il y a bien des personnalités généreuses et attentionnées qui donnent de leur temps et même de leur fortune, montrant l’importance d’aider les autres, ce qui est très bien. Mais la liste est longue et s’allonge de plus en plus de groupes communautaires, voire de pays en difficulté, de gouvernements acculés à la faillite, de collectivités affamées, de réfugiés laissés à eux-mêmes, de déplacés si ce n’est pas carrément de dépossédés de leur terre au profit de multinationales ayant modifié les lois, par lobying interposé, afin de mieux s’approprier le bien public. Sacrifiés à l’hôtel du profit rapide et de la rentabilité économique des grandes sociétés, nous sommes aspirés inexorablement dans le « savoir-prendre » des spéculateurs dont l’ambition mercantile se résume à la privatisation des revenus et à la socialisation des dettes.

Paradoxalement, toutes les nouvelles grandes sociétés, issues des pays émergeants, veulent croire qu’elles auront automatiquement une part du gâteau fiscal pour réaliser leur rêve d’être dans les « top ten » des plus grosses fortunes. Mais ce rêve, pour qu’il se réalise, nécessite de cacher des gains pour qu’il soit de moins en moins assujettis aux taxes les plus élémentaires, celles-là même qui servent à financer les services essentiels des plus démunis.

Autant notre désir d’exploiter nos ressources naturelles jusqu’à la dernière goutte d’eau nous dirigera vers des pénuries monstres partout sur la planète, autant soutenir le concept d’une richesse d’acquisition basée sur le « prends-le avant qu’un autre le prenne » nous entrainera inévitablement vers la spéculation à outrance, la guerre civile et la dépression des individus. D’ailleurs, à voir les grands titres des journeaux, depuis 2008, il se peut que l’art du « savoir-prendre » ait atteint des sommets inégalés sur les cinq continents.

Malheureusement, aujourd’hui il est facile de convaincre toute une population qu’elle sera riche parce qu’elle a des acheteurs pour ses ressources, même si ces acheteurs vont, en fait, vider les ressources jusqu’à l’épuisement sans valoriser d’aucune façon la culture et la générosité des citoyens propriétaires. Bien étrange, également, cette idée d’une richesse collective qui ne tient qu’à la consommation de biens et services et qui finit toujours par le gaspillage systématique de nos matières premières, voire par la dilapidation systématique de notre bien commun au profit d’un équilibre budgétaire que plus personne ne croit relié à une balance commerciale quelconque, mais plutôt à une visée bassement électoraliste.

Cette richesse des gagnants coûte extrêmement cher per capita. Cet « american way of life » n’a jamais été économiquement rentable. Ces fortunes d’entreprises qui n’existent que par l’accumulation de trésors de la guerre des marchés créent des disparités insurmontables entre les exploités et les exploiteurs. La richesse des nantis est constamment entretenue par des messages de réussite personnelle, des films sur la gloire des nababs ou des histoires d’escroc bon père de famille  (style Bernard Madoff).

La richesse, la vraie, celle qui n’est pas constamment soutenue par des stratégies marketing et des pirouettes comptables, prend racine dans une conscience populaire de l’héritage que nous laisserons aux futures générations. La richesse collective dont je veux parler est celle des bonnes relations, de notre implication communautaire, de notre vision de l’avenir comme du don de soi qui s’entretient non au moyen d’une commandite bien placée mais par une intention bien sentie d’abolir les inégalités de ce monde. Si, pour plusieurs, la richesse se matérialise après avoir travaillé, après avoir économisé, après avoir fait ceci ou cela et même après avoir volé son voisin, alors la notion même de richesse sera toujours un concept à la remorque d’une compétition malsaine entre ceux et celles qui veulent « prendre » tout ce qu’il leur tombe sous la main en prétextant vouloir faire rouler l’économie. Avant de s’approprier la richesse des autres comme celle du bien public, il faut savoir que nous vivons tous et toutes sur la même planète et que bientôt nous devrons développer une conscience planétaire, même si, pour ce faire, il nous faudra encore beaucoup de sagesse, de maturité et de détachement face à ce « savoir- prendre » qui nous dépossède tranquillement de notre «savoir-être».

Notre capacité à accumuler une fortune personnelle n’aidera en rien à faire évoluer l’humanité, même si cela semble la voie royale pour démontrer son pouvoir et mériter un statut privilégié dans la haute société. Un changement de paradigme est souhaité et attendu, sinon nous aurons la richesse collective que nous méritons…

Michel Delage

Le rectangle noir: la version électronique du trou noir

Dans l’histoire, nos différentes organisations sociales imitent le développement de la nature. En effet, nous raffinons sans cesse nos connaissances sur certains aspects de notre environnement pour y puiser allègrement des exemples, voire des principes, afin d’améliorer nos structures politiques, administratives, commerciales et, même, personnelles. Par exemple, la hiérarchisation de nos sociétés, où empereurs, gouvernements et multinationales centralisent le pouvoir détenu par seulement quelques individus ressemble étrangement à la formation des trous noirs célestes. Une comparaison avec de tels phénomènes astronomiques peut aussi se faire avec la technologie mobile.

Ce que nous savons des trous noirs, c’est qu’au centre des soleils et des galaxies, il y aurait une sorte de masse sphérique qui centralise le développement de ces événements célestes. On peut aussi dire que les trous noirs* sont comparables à notre conception particulaire** du monde atomique dans lequel le noyau attractif est en fait un pôle d’où gravitent des électrons créant un volume magnétique capable d’entrer en relation avec d’autres volumes du même type. Les trous noirs galactiques génèrent une sorte de développement à la fois centrifuge (ils tournent sur eux-mêmes) et centripète (ils dégagent une multitude d’ondes pour enrichir leur enveloppe magnétique). Nos connaissances actuelles sur les trous noirs nous amènent à les considérer comme les vrais moteurs de l’univers malgré leur caractère invisible et difficilement analysable dans leur totalité.

La comparaison entre hiérarchie sociale, utilisation de la technologie mobile et trous noirs se fait au niveau d’une action à la fois centrifuge, en ce sens qu’ils créent tous un noyau central qui garde précieusement un pouvoir d’émission, et centripète, parce qu’ils génèrent un rassemblement des forces vives de la population, ou d’une clientèle, autour d’une même idée ou d’une vision commune de la réalité. Tout comme les systèmes solaires, les mouvements sociaux, qu’ils soient d’ordre communautaire, politique ou commercial, ont souvent un foyer lumineux émissif : une idée principale ayant un pouvoir attractif, mais un côté invisible d’une opacité parfois quasi impénétrable et noire d’un point de vue métaphorique.

Cette comparaison avec des phénomènes astronomiques de type « trou noir » peut également se faire avec la technologie mobile qui, organise et structure de plus en plus nos vies et centralise l’information dans un objet attractif dont la source est plus ou moins « invisible », pour ne pas dire inconnue. Autrement dit, les cellulaires et les ordinateurs présentent ce même « pattern » : ils sont à la fois centrifuges parce qu’ils nous attirent dans un mouvement attractif, et centripètes, car ils nous mettent en contact avec plusieurs types de réseaux sociaux qui nous donnent une présence virtuelle dans des sphères souvent difficiles à circonscrire dans un nuage électronique dont peu d’entre nous connaissent le fonctionnement.

À l’heure actuelle, l’engouement pour les téléphones intelligents prend tellement d’ampleur qu’on peut dire sans se tromper que certains consommateurs « tombent » littéralement corps et âme, sans pouvoir y échapper, dans ce « rectangle noir »  qui absorbe totalement leur concentration. Plusieurs études ont montré que la dépendance à la machine devient catastrophique pour ceux et celles qui se laissent prendre par les multiples fonctions de l’appareil. Le rectangle noir aspire la lumière de la personne à un point tel que certains utilisateurs vont même jusqu’à croire que ses appareils sont indispensables pour assurer leur épanouissement personnel. Pour eux, il devient plus important de participer à la masse magnétique des réseaux de satellites que de raffiner leur propre capacité à entrer en communication avec de vraies personnes.

Par ailleurs, être en possession d’un rectangle noir, c’est aussi avoir la possibilité de modifier à volonté son image de soi en la reconstruisant à des fins de promotion et de représentation. Il s’agit dès lors d’une technologie qui a inévitablement des effets pervers sur l’épanouissement de la personne qui, normalement, devrait se construire à même des expériences réelles et non en utilisant une série de représentations virtuelles éphémères (les selfies), qui n’ont de sens que si elles sont vues à l’écran. Le rectangle noir devient dans ce cas une sorte de « trou noir » miniature et portatif autour duquel s’organise et se structure la psyché (le sens que l’appareil donne à la réalité) de ceux et celles en manque de vécu réel. Après un certain temps, si le rectangle noir n’est plus là, il y a effondrement des valeurs de la personne comme une sorte d’implosion identitaire. Le rectangle noir ayant gardé précieusement dans sa gangue informatique la source même du développement personnel de l’utilisateur, celui-ci stoppe net son processus de reconnaissance de soi, ayant malheureusement remis l’entièreté des étapes de sa croissance dans la mémoire du nuage informatique. Le vide de sens qui s’ensuit provoque ainsi une détresse psychologique parfois suivie d’une angoisse de vivre dont on ne soupçonnait pas l’existence.

La même chose est en partie vrai pour d’autres objets qui prennent peu à peu plus d’importance qu’il n’en faut pour ceux et celles qui présentent cette même fragilité identitaire et psychologique. Qu’il s’agisse de porter une arme pour se protéger d’ennemis imaginaires ou de se valoriser par l’achat d’une automobile, le culte de l’objet sert à cautionner l’identité de l’utilisateur plus qu’à bonifier ses actions ou à les rendre plus efficaces. Tous les objets du monde : couronne, château, avion, pistolet, auto et aujourd’hui cellulaire ne sont que des objets. Il faut s’en souvenir même s’il faut les mettre de côté pour valoriser ce que nous avons de plus humain : nos contacts avec autrui.

L’espace sidéral, le monde atomique et la vie planétaire constituent un fabuleux miroir pour notre développement social et personnel. Faire des analogies avec ces phénomènes permet de nous aider à mieux nous comprendre et, éventuellement, à devenir meilleurs. Si, par mésaventure nous devenons dépendants d’un simple objet avec l’illusion qu’il peut définir plus facilement notre identité, c’est le signe qu’il faut revenir à quelque chose de simple… de beaucoup plus simple.

Après l’explosion d’Hiroshima et de Nagasaki en 1945, le développement social s’est orienté vers une consommation effrénée d’objets de toutes sortes. Notre monde actuel a été fragmenté en milliard de morceaux qui sont devenus une source de pollution pour notre environnement. Cette bombe, née de la fissure du noyau d’un atome d’hydrogène et qui libère une énergie fabuleuse, a fissuré en même temps notre façon de penser et à créé un monde explosif et fragmentaire qui fissure à son tour l’axe principal de nos valeurs humaines avec la production incontrôlable d’objets qui créent des dépendances imaginaires. Aujourd’hui, nous vivons pour consommer ces produits qui détruisent notre planète, engendrent des guerres fratricides et divisent la population soumise à la loi de l’offre et de la demande.

Si notre connaissance du monde microscopique de l’atome et celle des objets célestes donne le moyen de produire des centrales nucléaires et des armes de destruction massives visant à contrôler une puissance de feu et à pouvoir produire encore et toujours plus de biens, il se peut que, collectivement, nous ne soyons pas assez matures pour comprendre ces aspects de la réalité dans leur essence propre. De même, si notre dépendance à la mobilité technologique nous entraîne dans un processus de dématérialisation de notre identité, qui remplace notre « image de soi » par une représentation virtuelle en fonction de laquelle la machine est seule à détenir les étapes de vie, il se peut que nos sociétés explosent et implosent tout à la fois (ce qui se passe partout sur la planète) pour essayer de retrouver l’essence même de notre condition humaine.

Le rectangle noir peut-il nous aider à découvrir de nouvelles solutions afin de retrouver notre identité ? En quoi le rectangle noir influence-t-il notre façon de penser, si tout est mis en oeuvre pour fragiliser notre développement politique, social et psychique?

Bref, qui est vraiment derrière le rectangle noir ? Un gigantesque trou noir social ou des homos sapiens technomobilis en quête d’un nouveau sens pour l’avenir de l’humanité?

Michel Delage

Réf :

* Trou noir : En astrophysique, un trou noir1 est un objet céleste si compact que l’intensité de son champ gravitationnel empêche toute forme de matière ou de rayonnement de s’en échapper. De tels objets ne peuvent ni émettre, ni réfléchir la lumière et sont donc noirs, ce qui en astronomie revient à dire qu’ils sont invisibles. Toutefois, plusieurs techniques d’observation indirecte dans différentes longueurs d’ondes ont été mises au point et permettent d’étudier les phénomènes qu’ils induisent. En particulier, la matière happée par un trou noir est chauffée à des températures considérables avant d’être « engloutie » et émet une quantité importante de rayons X (fr.wikipedia.org/wiki/Trou_noir)

** modèle particulaire (ou modèle corpusculaire) est un modèle scientifique basé sur l’idée que la matière est composée de particules. Il permet d’expliquer certains comportements et certaines propriétés de la matière. (www.alloprof.qc.ca/BV/pages/s1050.aspx)

Jouer : c’est sérieux

Jouer au jeu de dame, aux échecs comme aux multiples jeux de cartes et bien d’autres en utilisant des interfaces, facilitent les contacts entre individus dans le simple fait de créer un espace virtuel de rencontre à l’intérieur d’un mode de communication axé sur des interactions prédéterminés. Rapidement ces espaces virtuels supportent un contexte d’apprentissage lié à la connaissance de soi.

Que ce soit dans le but d’acquérir un nombre spécifique de points ou d’argent, d’apprendre à mémoriser des combinatoires mathématiques ou d’affiner sa vision stratégique dans un jeu de guerre et de territoire, l’essentiel se résume toujours à développer ses forces dans l’esprit et de s’auto évaluer à travers des objectifs simples et souvent quantifiables. Ces espaces virtuels de rencontre, à caractère ludique, sont toujours régies par des règles et des méthodes de jeu afin de mieux définir une problématique à résoudre, le tout agrémentés d’une récompense symbolique pour ceux et celles qui réussissent à trouver la solution aux défis proposés.

Tous les jeux du monde engendrent des réflexions sur notre capacité à comprendre une situation donnée opposant automatiquement nos forces à nos faiblesses pour les comparer avec celles de nos adversaires. Tous les jeux sont des occasions pour vérifier l’attitude positive et négative que nous devons avoir à l’intérieur d’événements qui nous opposent les uns aux autres. Ces multiples variations de jeux d’équipes permettent d’évaluer la compétitivité des participants en révélant, au passage, un certain dépassement personnel comme trame de fond.  Les jeux de rôles et de stratégie, en définitive, sont des sortes d’initiation à caractère relationnel où l’exercice de base est de réussir à «jouer» avec un nombre restreint de composantes (personnes, objets, états d’être, stress etc,) pour bien différencier les perdants des gagnants.

Ce qui devient sérieux, dans ces exercices, c’est de pouvoir transférer cette apprentissage en une réalisation personnelle à court terme. Le jeu de société, étant l’antichambre d’une plus grande réalisation dont les applications devront avoir plus une portée à long terme en plus d’une incidence sur notre parcours de vie, se doit d’être un milieu incubateur pour développer l’estime de soi.

Regardez les animaux. Dès leur naissance, ils jouent avec leur environnement immédiat et surtout avec leurs parents, leurs frères et sœurs pour apprendre à devenir ceux qu’ils sont supposés incarner. Dans leurs jeux innocents, les animaux peuvent se tromper et ainsi ajuster leur potentiel comme si ils avaient, eux aussi, une occasion inespérée de faire connaissance avec leur corps avant d’être emporter dans le cycle de la survie de l’espèce. Les êtres humains ne font pas exception à ces règles d’apprentissage accélérées en période de jeune enfance. Dans toutes ces simulations, la quête du savoir être et du savoir faire est omniprésente .Les petits problèmes et les petits défis insérés dans des événements plus ou moins encadrés voire sécurisés par un environnement familial sont des tests qu’il est bon de faire et de refaire plusieurs fois.

L’action de jouer est sans contre dit un rituel de passage installant, insidieusement, une conscience de ses comportements psychologiques et de sa façon de percevoir le monde qui nous entoure. L’esprit du jeu, même enfantin, renforce un premier sens abstrait de l’identité et de la reconnaissance de ses pairs Cette première mise en situation ouvre la porte d’un monde qu’il faut obligatoirement habiter et ce, le plus rapidement possible. Un deuxième et un troisième sens des relations interpersonnelles appartenant à des niveaux supérieurs de raisonnement et de réflexion voit le jour après ces petites expériences. Notre monde intérieur juvénile trop souvent embrouillé par un imaginaire éclaté, s’éclairci à doucement pour faire la différence entre l’être et l’avoir, la peur et l’amour, le gain et la perte comme bien d’autres sentiments difficiles à classer sans cette différenciation du moi, du soi et des autres. Si les enfants jouent spontanément c’est qu’ils veulent s’approprier inconsciemment cette complexité psychique multidimensionnelle à travers des gestes simples, des objectifs atteignables comme des mises en situation liées à leur façon d’identifier certaines zones grises associées à l’inconnu, le mystérieux et l’incommensurable grandeur de l’égo.

Jouer à des rôles pour se mettre dans la peau des autres. Jouer à se compter des peurs pour  comprendre l’origine de ses angoisses. Jouer à développer ses forces pour accepter des défis. Jouer à se connaître pour entrer rapidement en relation avec l’étranger. Jouer à s’opposer pour tester sa logique et ses argumentaires. Jouer à résister aux critiques pour sentir jusqu’où ira ses adversaires dans la confrontation. Jouer à être un avatar pour découvrir ce que nous sommes vraiment.

Bref, il faut commencer à jouer sérieusement à se connaître en découvrant ses multiples états d’être dans la profondeur d’un espace capable de mémoriser les étapes de notre développement personnel.

Michel Delage

Blessures psychiques et représentations symboliques

Si une blessure psychique est difficilement définissable en des termes scientifiques clairs, l’image populaire pour camper ce type de fragilité ou de blessure est d’y reconnaître une « cassure » à l’intérieur de nous.

Les blessures psychiques, même celles qui semblent anodines pour certains, sont toutes préoccupantes. Elles nous rappellent que nos principes de vie, nos croyances les plus ferventes comme nos valeurs dites essentielles peuvent se « fissurer » rapidement. Liées à des événements traumatisants, des relations troubles, des erreurs de jugement comme des dépendances de toutes sortes, nos blessures psychiques influencent le sens que l’on donne à la réalité et ébranlent parfois le fondement même de ce qui semblait être notre maturité psychologique. Au-delà de la complexité des composantes en jeu et de la gravité de nos difficultés de parcours, il est bon de regarder quel est le sens que l’on donne à ces « cassures intérieures » que l’on traine souvent pendant plusieurs années, sinon toute une vie. Continuer la lecture de « Blessures psychiques et représentations symboliques »

Le tsunami invisible : le WIFI

La vague de la mobilité nous amène le tsunami du WIFI à la fois invisible, imperceptible et sournoisement dangereux.

Ce que nous appelons le Wifi, c’est aussi simple que la possibilité de se « connecter » au réseau Internet sans fil dans le simple fait d’être dans un environnement immersif propice à la réception des radiofréquences. Le réseau met à contribution des antennes relais et des satellites qui émettent des signaux créant, conséquemment, un environnement magnétique d’une ampleur inimaginable.

Les téléphones cellulaires carburent aux micro-ondes, celles-là mêmes qui servent à faire cuire vos aliments dans ce fameux four à micro-ondes logé dans votre cuisine. Donc, le petit appareil informatique mobile que vous portez sur vous émet et reçoit des micro-ondes et, par ricochet, chauffe les molécules d’eau qui sont à proximité. D’ailleurs, ce sont ces effets thermiques que les scientifiques admettent comme une des causes vérifiables des malaises liés à leur utilisation. À partir de cette surchauffe quotidienne des molécules d’eau de votre cerveau, il se produit une instabilité qui peut avoir des répercussions sur votre humeur mais aussi sur des parties de votre corps plus fragiles.

Il est généralement admis que certains environnements électromagnétiques comme les pylônes de haute tension provoquent la leucémie chez les enfants en bas âge, ce qui signifie que les radiofréquences peuvent induire des effets thermiques sur les organismes vivants perturbant inévitablement certains mécanismes biochimiques. Pour cette raison, il est contre-indiqué qu’une femme enceinte utilise un four à micro-ondes, car les fuites potentielles pourraient affecter négativement le développement du foetus. La problématique des effets secondaires de ces petits et grands environnements magnétiques est d’autant plus complexe qu’il y a un engouement du public pour ces technologies « vibrantes ». Nonobstant l’augmentation de la température qui, à la longue, crée des maux de tête, des nausées et des sautes d’humeur, l’utilisateur paradoxalement s’habitue à cet apport d’ondes et en devient « accro ». Un peu comme la cigarette qui est nocive pour la santé et entraine une dépendance psychologique et physique dont il est difficile à se débarrasser. Le cellulaire aussi crée une dépendance perverse ; l’utilisateur, en subissant quotidiennement cet effet thermique, partage automatiquement un état d’excitation avec ses interlocuteurs faisant de cette technologie une sorte de drogue électromagnétique.

Que dire des maladies neurodégénératives des personnes exposés aux champs magnétiques des antennes relais ? Rien, bien entendu. Le Japon, qui est presque entièrement WIFI, a battu un record mondial : 30 % de ses aînés souffrent de la maladie d’Alzheimer. Cette perte de mémoire des personnes âgées entraine une perte des traditions. Les personnes âgées et les enfants sont beaucoup plus fragiles et sensibles à toutes les formes de « surchauffe » et, comme le cerveau est constitué de 85% d’eau, il serait possible que le WIFI crée un petit tsunami invisible et pernicieux emportant au passage la précieuse mémoire humaine pour la déposer paradoxalement dans une mémoire de machine. Pourtant les scientifiques restent conservateurs face à ces statistiques, surtout quand il s’agit de les faire correspondre à l’exposition d’environnements magnétiques de plus en plus intense.

Saviez-vous que les nouveaux appareils 3G et 4G sont tellement puissants que leur utilisateur est complètement enveloppé par les micro-ondes ? Fini le temps où l’on pouvait mettre le cellulaire sur sa ceinture pour donner un «repos» à son cerveau car, maintenant, pour que l’on puisse avoir accès rapidement à des bandes passantes plus larges, il faut être dans une sorte de bulle magnétique, laquelle «stresse» tout notre corps ou, si vous voulez, augmente l’oscillation moléculaire de tous nos organes en créant un vrai bouillon électromagnétique. J’imagine que, là encore, il n’y a pas de dommages collatéraux parce que les études démontrent que les effets néfastes ne sont détectables qu’après 10 ans d’exposition. Désinformation ou stratégie de mise en marché ? Dans les années 90, au Japon, plusieurs études sur les effets secondaires des radiofréquences ont carrément été mises de côté car l’économie du pays a été sauvée in extremis par la vente et le développement de la mobilité. Le politique et l’économie protègent souvent les revenus et les avancées en R&D même si la santé des personnes peut être mise en danger.

Bref, vu les avancées technologiques, vu l’engouement populaire pour les TIC et les enjeux financiers des entreprises en mobilité, ce n’est pas demain la veille que nous mettrons la santé des personnes en premier lieu. Peut-être faut-il au moins se poser la question: pouvons-nous appliquer le principe de précaution dans un environnement WIFI ou sommes-nous condamnés à l’avance à subir une vague d’ondes invisibles dont l’intensité grandit de jour en jour ?

Michel Delage
Référence :
Luc Vershaeve et Jacques Vanderstraeten, «Champs et ondes: quel impact sur la santé ?», Pour la science, novembre 2011, p.128.
Sherrill Sellman, «WIFI, Mobiles. Un scandale sanitaire en vue» Nexus, no 53, novembre 2007, p. 70.
Anne Debroise, «Comment les ondes pénètrent dans le cerveau» Les dossiers de la Recherche, Avril 2007, p.70.

Agression solaire sur l’environnement technologique

La technologie mobile est extraordinaire, les possibilités de communication de nos téléphones intelligents sont fabuleuses, cependant l’environnement magnétique de la ionosphère, véritable support à la diffusion des signaux satellites, est totalement incontrôlable. Sommes-nous préparés psychologiquement à des interruptions de services dues aux tempêtes solaires ? Du jour au lendemain, seriez-vous capable de ne plus utiliser votre cellulaire mis hors service par des orages magnétiques ?

Il y a maintenant plus de 20 ans, le 13 mars 1989 quatre jours après une éruption solaire, un générateur de 9500 mégawatts et 7 compensateurs situés au Québec et aux États-Unis ont littéralement fondu. Que s’est-il passé ? En fait, lors d’orages magnétiques, la température des transformateurs augmente dangereusement ce qui, conséquemment, met hors d’état de fonctionnement certaines parties du réseau électrique.

«Le paramètre clé pour prévoir les courants géophysiques induits est le champs électrique à la surface de la terre. Or celui-ci est lié aux courants ionosphériques en interaction avec la magnétosphère soumise aux perturbations solaires»*. Sans oublier le phénomène d’oxydoréduction du fer qui fait perdre des électrons aux tuyaux des pipelines lors de perturbations électriques. Cette oxydoréduction est causée par des courants électriques qui se propagent dans le sol lors de ces fameux orages magnétiques.

Les perspectives de catastrophes environnementales ou de pannes de nos systèmes électriques, comme celles de nos systèmes de communications issues du vent solaire, des orages magnétiques, d’un rayonnement cosmique ou des éjections coronales, ont également un effet sur notre santé psychologique. Ces activités astronomiques incontrôlables sont en voie d’atteindre des sommets inégalés causés par d’importants changements de cycles. Qu’il s’agisse du cycle d’inversion des pôles magnétiques du soleil ou de celui de la terre impliquant une diminution de la qualité de notre bouclier magnétique, des dommages considérables à plusieurs niveaux seront à prévoir. Sommes-nous psychologiquement préparés aux conséquences négatives résultant des pannes de communication par satellite ? Êtes-vous conscient de la fragilité de nos systèmes électriques ? Assurément non.

Rapidement la génération WIFI s’est littéralement précipitée dans une sorte de dépendance sans limite face à l’utilisation des produits dits de «mobilité». Toutes ces incroyables possibilités de communiquer nos idées comme nos images, sur l’ensemble de la planète, provient de gigantesques projets notamment Skybridge* qui met en orbite de basse altitude 80 microsatellites de télécommunication afin d’offrir un accès rapide à Internet. Le hic, c’est que ces petits satellites, extrêmement sensibles aux décharges d’origine solaire, peuvent autant perdre leur orbite à cause de l’effet de surchauffement que tomber en panne et même cesser de fonctionner à la seconde même où ils sont frappés par une violente vague magnétique. Les ondes courtes ou hautes fréquences (3-30 kilohertz) de la téléphonie mobile se réfléchissent sur l’ionosphère. Les ondes en dessous de 3 gigahertz, associées au téléphone et à la télévision, traversent l’ionosphère mais subissent des changements de phases dépendamment du contenu. Cette ionosphère, très sensible aux orages magnétiques, peut perturber les communications voire en arrêter la diffusion pendant des heures dépendamment de sa surcharge. Est-ce que les utilisateurs de téléphones portables peuvent psychologiquement assumer des arrêts imprévus de service, causés par des tempêtes magnétiques solaires, qui provoqueront sans aucun doute une angoisse profonde engendrée par le silence ?

Quelles seraient la réaction des usagers et les impacts, suite à un «black out» technologique dont ils ne pourraient être informés, ni en connaître l’origine car toutes les communications avec les réseaux d’information seraient alors interrompues ? Une panique générale sera le ressac d’une brusque prise de conscience de la très grande fragilité de nos systèmes de communication. Bien entendu ce scénario catastrophique ne vise qu’à vous faire réfléchir pendant un instant. Loin de moi l’intention de vous insécuriser. Par contre, ce phénomène est bien réel et le fait que ces cycles astronomiques soient en voie d’influencer notre développement social et nos comportements psychologiques est présentement minutieusement analysé par toutes les instances gouvernementales du monde et par tous les quartiers généraux de défense militaire de la planète.

Les grandes firmes productrices de technologies mobiles devraient suivre l’exemple de la Société des Alcools du Québec et apposer l’avis suivant sur leurs produits informatiques : la modération a bien meilleur goût. Non pas qu’il ait été prouvé, sans contredit que l’usage excessif de la technologie mobile soit une source de toxicité mais, la dépendance et ses impacts, bien réels, prendront des proportions inimaginables lors d’interruptions de service causées par des transformations incontrôlables provenant de l’espace sidéral.

La terre et le soleil sont en interaction depuis des milliards d’années et ces deux entités ont des cycles de transformation perturbant quotidiennement le développement de la vie sur terre. Nous sommes à la croisée de plusieurs cycles astronomiques qui commencent déjà à se manifester.

La meilleure façon de réaliser l’importance de cette technologie dans vos vies est de prendre un moment pour fermer vos cellulaires et tenter de ne plus les utiliser pendant une période donnée. Vous pourrez ainsi analyser votre comportement et votre niveau de stress. Si la tentation est insurmontable ou si après une heure de non-utilisation vous devenez irascible parce que vous ne pouvez plus communiquer avec vos proches au moment désiré, alors imaginez quelle sera votre attitude lorsqu’une telle situation se produira vraiment vous privant de votre appareil mobile pendant une période de plus de 24 heures. S’il est effectivement très grisant de savoir que nous pouvons, d’un simple clic, parler à une personne à l’autre bout de la planète, il peut devenir très angoissant de n’avoir plus aucune possibilité de communiquer avec qui que ce soit.

Bravo à l’avance pour ceux et celles qui auront tenté l’expérience et réussi à diminuer sensiblement leur dépendance à la technologie mobile, car ils auront une longueur d’avance sur les autres au moment de la prochaine tempête magnétique. Votre santé mentale et physique tient à de petits gestes et, parfois, prendre le temps d’écouter votre propre silence permet de mieux vous connaître.

Michel Delage
Réf : En bref, Le Devoir, Éruption solaire et perturbation en vue, Actualité p.A6, 8 mars 2012.
Jean Lilensten et Jean Bornarel, Sous les feux du soleil, Vers une météorologie de l’espace, édition EDP sciences.

La culpabilité : Une étape dans votre développement personnel ?

Atelier- jeu détresse 1Le sentiment de culpabilité ne figure pas comme une maladie dans le DSM 5* et, pourtant, il peut nous rendre malades à plusieurs égards. Pire, il n’y a aucun médicament d’ordonnance pour en diminuer les symptômes et encore moins pour en faire disparaître les causes. La culpabilité est un sentiment d’une toxicité telle que ceux et celles qui en prennent conscience plongent parfois dans la consommation de drogues ou carrément se suicident pour essayer de s’en débarrasser. Être ou ne pas être coupable peut devenir une question d’importance dans nos relations, car il n’est pas rare que ce sentiment persiste au-delà des interactions avec notre environnement. C’est un sentiment véhiculant un fort pourcentage de mauvaises interprétations face à des situations qui, bien souvent, sont teintées de jugements de valeur erronés.

D’abord, il faut préciser qu’il y a deux façons d’interpréter le sentiment de culpabilité. Celle directement associée à des faits et une autre du domaine du ressenti qui ressemble à une démonstration d’empathie face à la douleur psychologique de l’autre. Être coupable d’avoir volé quelque chose ou d’avoir fait mal à quelqu’un, preuve à l’appui, ce n’est pas la même chose que de se sentir coupable par association d’idées. Par exemple, si la fille de votre nièce se suicide et que vous lui avez parlé deux jours avant le drame sans vous rendre compte de sa détresse, il se peut que vous viviez un certain malaise. Se sentir coupable de ne pas avoir compris le message qui aurait pu éviter le drame est d’un autre registre. Il est difficile de voir clair dans notre façon d’être en société quand le réflexe est d’être coupable, sans logique de cause à effet. Les individus qui sont facilement coupables « d’exister » le sont parfois pour ceux et celles qui refusent carrément de l’être. Revivre constamment un sentiment de culpabilité dans le quotidien, c’est aussi assumer, pour certains, une baisse d’estime de soi, une honte ou une incapacité à trouver une solution à un problème complexe. Le sentiment de ne pas  réussir  à bien comprendre les causes d’un événement dramatique renforce le sentiment de culpabilité des bonnes âmes alors qu’elles ne devraient pas le faire.

Devenir responsables de notre évolution en assumant nos erreurs de jugement, nos mauvaises décisions ou notre manque d’attention est aussi difficile que d’accepter de se remettre en question et de faire face à des transformations importantes sur notre façon de voir la réalité. Comment négocier avec le paradoxe d’être sensible sans être coupable ou ne plus être coupable de rien et être insensibilise à la détresse des personnes qui nous entourent ?

À travers les étapes de notre développement personnel, confesser ouvertement ses erreurs ou ses difficultés de parcours est une façon de montrer que nous sommes dans un processus évolutif lié à une certaine fragilité psychologique. Par contre, revisiter ses actions, ses pensées et ses objectifs pour les remettre en question ne devrait pas accentuer ce sentiment d’être ou ne pas être coupable. Nos remises en question s’accompagnent souvent d’amendes honorables, parce qu’elles nous aident à situer les changements à effectuer dans une situation qui demande de ne plus répéter certaines actions ou certains comportements. La culpabilité utilisée comme valeur témoin dans notre transformation personnelle ne doit pas devenir punitive mais plutôt un aide-mémoire pour ne plus répéter les mêmes erreurs de jugement. Dans les faits, personne ne veut payer le prix d’une culpabilité qui nous persécute à vie. C’est donc dire qu’il faut bien comprendre à quoi correspond notre culpabilité. Vivre un sentiment de culpabilité à l’égard d’une situation problématique aide à comprendre plus aisément les limites de ses propres responsabilités relationnelles. Le sentiment de culpabilité fait partie inévitablement d’une étape dans notre développement personnel. Nous sommes tous et toutes responsables d’évoluer vers une conscience supérieure dans notre milieu de vie.

Faire image vous propose de faire l’exercice de mettre en images, avec le jeu 55 ICÔNES, vos réflexions sur la culpabilité et sur votre capacité à préciser les limites de vos responsabilités dans une relation d’aide. Racontez-nous une histoire avec une des images du jeu et donnez-vous l’occasion de mieux comprendre comment vous vivez, acceptez et manifestez votre culpabilité au quotidien et comment vous aimeriez qu’elle puisse se transformer. (PDF atelier du 10 novembre)

michel_delage

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Réf : DSM 5 * : https://fr.wikipedia.org/wiki/DSM-5

– Le DSM-5 est la cinquième édition du DSM (de l’anglais Diagnostic and Statistical Manual of Mental Disorders) ou Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux de l’Association Américaine de Psychiatrie

 

Activer vos programmes avec une image-interface

Macaron-blanc-3Réfléchir, philosopher et méditer ont des effets bénéfiques sur notre structure mentale, surtout quand ces exercices de concentration ont pour but d’essayer de comprendre les fondements de nos valeurs morales ou de valider nos croyances. Même si nous pouvons facilement dire qu’il existe autant de formes de réflexion sur la condition humaine qu’il y a d’individus sur terre, on retrouve partout les mêmes programmes mentaux transférés en images (archétypes, pictogrammes) associés à nos habitudes de vie, notre organisation sociale comme notre créativité. Le milieu familial, les institutions d’enseignement et les milieux professionnels véhiculent une façon de penser qui influencent non seulement la qualité de notre participation à la société, mais nous donne aussi l’occasion de raffiner la perception que nous avons de nous-mêmes à l’intérieur d’un environnement social également traduit en images (blasons, logos, talisman, etc.). Enracinée dans de multiples courants sociaux, qu’ils soient religieux, militaires, politiques ou philosophiques, notre capacité à réfléchir sur notre condition humaine est directement liée à l’exercice mental de transférer notre intelligence relationnelle en images-programmes, des images pouvant servir d’aide-mémoire visuel pour notre développement.

Comme nous essayons de garder la trace de ces multiples balises psychiques, nous utilisons des images-programmes afin d’intégrer plus facilement les idées et les principes qu’ils véhiculent. Par exemple, les drapeaux qui classent les pays en un nombre fini de couleurs et de formes, les numéros de téléphone à quelques chiffres des services d’urgence et les formes géométriques de la signalisation routière schématisent l’information au moyen d’images qui représentent symboliquement plusieurs de nos programmes de pensée reliés à l’identité culturelle, à l’urgence et aux codes de sécurité routière. Cette démarche intelligente, associée à la mémorisation de ces images-programmes, nous amène à comparer, évaluer et classer quotidiennement notre bagage symbolique. Toutes nos images mentales peuvent être associées à des images capables de réactiver notre mémoire et de dynamiser nos réflexions sur un sujet ou sur une situation particulière.

Si, par convention sociale, nous n’avons accepté que trois couleurs le vert, le rouge et le jaune, pour représenter symboliquement trois actions essentielles sur la route, continuer, arrêter, ralentir, et que ces mêmes trois couleurs transférées sur un terminal numérique servent à effectuer des achats en ligne (vert= accepter, rouge = refuser et jaune = corriger), c’est que nous pouvons utiliser les mêmes représentations symboliques pour des actions semblables. Dans ce cas, les trois couleurs de la route suscitent des actions et des comportements humains spécifiques, ce qui en fait une sorte « d’image-programme». Les correspondances colorées qui en transfèrent le sens sont comme des aide-mémoire, des codes simplifiés pour donner accès aux bases de données sur l’autoroute de l’information.

Activez vos multiples programmes de pensée grâce à une interface de jeu

L’interface du jeu 55 ICÔNES permet de schématiser en images de multiples « programmes de pensée ». L’interface représente une base de données capable de classer des informations qui semblent contraires pour les organiser en blocs d’informations complémentaires. L’image-programme transfère en sa plus simple expression graphique la notion d’équilibre chromatique entre les couleurs opposées, et ce, sur le même plan. L’objectif est de se remémorer l’importance d’une valeur complémentaire à l’information, qu’elle soit du domaine de la perception visuelle ou de la conception symbolique.

Par exemple, à l’opposé de la guerre, il y a le concept de paix, schématisé par la couleur blanche. La couleur noire est symboliquement son contraire. Dans l’interface, les deux informations prendront place l’une à côté de l’autre. La couleur blanche sera en diagonale ou juxtaposée à la couleur noire. Le fait de replacer les couleurs opposées dans un bloc de couleurs complémentaires suggère à l’utilisateur du programme de réunir, de regrouper et de réorganiser les multiples contradictions de nos programmes mentaux en des blocs d’informations complémentaires.

Le fait de concentrer son regard sur un ensemble où il y a plusieurs variations de complémentarité colorée amène une complémentarité conceptuelle ou symbolique et induit chez l’utilisateur de l’interface une nouvelle logique de positionnement de l’information, voire un modèle imagé pour intégrer plus facilement ce qui semble ne pas faire partie de son système de pensée.

Une image-programme peut restructurer les polarités et les transformer en valeurs complémentaires afin de provoquer un développement à un autre niveau.

article_Mars_1L’interface colorée article_Mars_4

L’interface symbolique

Les deux interfaces du jeu 55 ICÔNES ont la forme d’un carré dans un cercle. Ce symbole plusieurs fois millénaire représente deux notions importantes : la stabilité spatiale, le positionnement de l’information dans un espace « fermé » (le carré), et le mouvement cyclique associé au développement de cette information dans un système ouvert (le cercle). La symbolique du carré dans le cercle signifie que le développement et l’intégration de l’information possèdent inévitablement un point de départ (une origine) et un point d’arrivée (une stabilité associative). Autrement dit, les carrés de couleurs pourraient représenter l’espace où l’on positionne l’information afin de leur donner une origine dans le système, un port d’attache, tandis que le cercle suggère que les informations pourraient se transformer, bouger et changer leur position initiale et devenir complémentaire à d’autres blocs colorés et par conséquent à d’autres informations. L’interface colorée produit un nouveau programme pouvant servir de modèle à notre mémoire visuelle pour considérer l’information comme complémentaire et en relation directe avec ce qui lui donne une limite conceptuelle.

C’est l’utilisateur de cette image-programme qui génère l’impulsion, qui donne le sens et qui active le processus de réorganisation de l’information. L’image, ses couleurs et sa forme ne servent qu’à réduire la complexité de l’information à une représentation symbolique faisant office de cadre mnémotechnique. Il faut activer nos représentations symboliques pour qu’elles deviennent des  programmes vivants, pour faire renaître les programmes mentaux qui y sont associées dans un espace de développement à caractère complémentaire. L’utilisateur doit dépasser ce qu’il voit ou perçoit comme étant opposé pour remettre les composantes qui lui semblent séparées et isolées dans un ensemble où la stabilité spatiale n’est plus la finalité. Le développement de l’information doit être directement lié aux mouvements et aux rythmes que peuvent générer des composantes complémentaires à légal des pistons d’un moteur d’automobile qui représentent un rythmes pour mettre en marche le véhicule.

L’effort intellectuel, psychique et psychologique de  jouer  avec nos programmes mentaux au moyen d’images complémentaires vise à diminuer, sinon à transformer la polarité conceptuelle qui leur est habituellement assignée. Cette polarité nous empêche trop souvent de faire évoluer l’information dans de nouvelles dimensions.

Regarder l’interface du jeu 55 ICÔNES, c’est commencer une réflexion sur sa façon d’organiser et de structurer les programmes de pensée en blocs d’informations complémentaires.

Référence :

michel_delage

 

 

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Projet d’animation : Espace imaginaire

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D’histoire en histoire, tout le monde enrichit son espace imaginaire

Résumé de la proposition d’animation de rue

L’organisme Faire image propose de valoriser l’espace imaginaire des passants et des festivaliers en leur demandant de raconter des histoires à partir des images abstraites du jeu 55 ICÔNES. Pour souligner le 375e anniversaire de Montréal, les animateurs demanderont aux participants d’insérer le mot Montréal dans leur histoire. Cet exercice de storytelling a pour but de donner l’occasion aux familles et aux visiteurs comme à de petits groupes d’amis de montrer leur capacité à inventer rapidement une histoire à partir d’une des 55 images du jeu et de valoriser Montréal. D’histoire en histoire, tout le monde enrichit son espace imaginaire.

Un stand mobile contenant deux interfaces de jeu (recto/verso) n’occupant que peu de surface de terrain servira à la fois de décor et de repère visuel pour retrouver l’animation dans l’espace public. Deux animateurs aideront les conteurs à stimuler leur imagination, en plus de valoriser l’interaction avec le public présent. Une fois l’histoire racontée, le jeu se termine par un exercice de mémorisation. Le conteur devra replacer son image dans l’interface vide (côté verso) au même endroit où il l’a vue dans l’interface colorée (côté recto). Le fait de retrouver la place de son image dans l’interface de jeu lui permettra de se remémorer plus facilement sa performance de conteur. Certaines histoires pourront être filmées et diffusées sur le Web pour promouvoir le circuit d’animations du projet L’espace imaginaire et les différentes histoires créées de toutes pièces par les participants de tous âges.

Les 5 composantes principales du projet d’animation de rue

1- Le stand mobile

Le décor mobile, le besoin en électricité, la possibilité d’abri tempo en cas de pluie, une place d’entreposage, la signalisation sur le terrain

2- Le jeu 55 ICÔNES

Le jeu d’images, ses interfaces, sa version iPad sur trépied, la version jeu de mémoire

3- Le scénario d’animation

Les exercices de storytelling, l’interaction avec le public, les animateurs et les exercices de mémorisation

4- Les prises de vue vidéo

La captation vidéo des conteurs, des commentaires du public, des animateurs en action et des mini-spectacles

5- La diffusion sur le Web

Le montage de capsules vidéo, la diffusion sur Internet et sur les réseaux sociaux des histoires racontées par le public

Le stand mobile

Le stand mobile du projet L’espace imaginaire sert à la fois de décor pour l’animation de rue et de borne visuelle pour jouer à 55 ICÔNES.

Le stand mobile est démontable et facilement transportable grâce à une base à roulettes amovible, qui permet de le déplacer dans la rue ou dans un espace désigné. La surface utilisée est d’au maximum 25 pieds carrés. Les deux côtés
du stand sont utilisés pour l’animation.

Tutoriel pour les animateurs

Le stand mobile contient une première interface de jeu (l’interface colorée) où l’on peut voir toutes les images du jeu 55 ICÔNES utilisées pour les exercices de storytelling dans un mandala. Côté verso, une deuxième interface (l’interface aimantée) permet de mémoriser l’image choisie en la replaçant au même endroit où elle était dans l’interface colorée. Il arrive fréquemment que cette partie de l’exercice procure un sentiment de difficulté, car plusieurs ont besoin de se faire aider par leurs amis ou leurs proches pour se remémorer la position de leur image. En dessous des deux interfaces, une petite table sert à brasser les 55 images du jeu pour que le participant puisse en choisir une au hasard. Le stand possède des lumières qui éclairent autant les interfaces que la table pour faciliter le choix des images le soir venu.

Un iPad dans un boîtier fixé à un trépied permet de mieux voir les images choisies par les participants et aussi de visionner des vidéos d’histoires racontées (voir le site Faire image). Une application Web transfère les images choisies en format grand écran à partir de l’interface de jeu numérique.

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Le jeu 55 ICÔNES

L’interface du jeu 55 ICÔNES représente une image primitive (un archétype) : un carré dans un cercle. Le carré représente symboliquement la complexité d’un espace organisé, dont l’agencement est axé sur la complémentarité des couleurs; le cercle, divers cycles de transformation transférables en rythmes. L’image finale symbolise une cohérence logique entre l’organisation de notre espace mental et nos différents cycles de transformation associés aux dimensions qui nous habitent. Le carré dans le cercle est un symbole plusieurs fois millénaire ayant servi de modèle à la pensée humaine (monnaie chinoise, mandala indien, réflexion mathématique grecque, etc.) et de cadre mnémotechnique universel pouvant schématiser à sa plus simple expression graphique les assises symboliques de notre langage imagé.

Les assises historiques et scientifiques de l’approche 55 ICÔNES

PDF

Les images du jeu 55 ICÔNES ont toutes été calibrées pour stimuler rapidement notre l’imagination et ainsi déclencher des souvenirs et des images mentales faisant partie intégrante de notre mémoire.

Chacune des images du jeu est constituée d’une forme simple et d’un fond, tous deux d’une couleur différente. Jouer avec 55 archétypes (images primitives) circonscrit en images les variations de notre imagination à travers un système de représentation symbolique universel.

Toutes les images possèdent une image complémentaire dans le jeu, de façon à donner l’impression visuelle que l’interface est équilibrée, c’est-à-dire que notre regard embrasse constamment un ensemble (le carré dans le cercle) plutôt qu’une section de l’interface, voire une image ou une couleur en particulier.

 

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Le scénario d’animation

Les histoires racontées peuvent être humoristiques, cocasses et même étranges. Qu’importe ! Elles sont toutes intéressantes à entendre, car elles révèlent une façon d’organiser spontanément son imagination comme de voir la réalité ou de donner un sens à une image abstraite.

L’exercice se fait à l’aide de 55 images abstraites placées sur une petite table incorporée au stand, de façon à ce qu’on puisse en choisir une seule, à l’aveugle. Pour aider à la concentration du conteur et lui donner un ancrage visuel, on lui demande de tenir compte des couleurs et de la forme de l’image pigée en disant, dès le départ, ce qu’il y voit. Ensuite, à partir de ses différentes impressions, le conteur construit de toutes pièces une histoire en y incorporant le mot Montréal ou encore des souvenirs reliés à la ville de Montréal. Stimuler son imagination est salutaire pour plusieurs, car l’exercice permet d’exprimer des émotions, des sentiments comme des réflexions personnelles.

L’histoire racontée, d’une durée moyenne de 60 secondes, pourra susciter toutes sortes de conversation, voire de réflexions sur des sujets très variés comme l’immigration, la culture, l’histoire de Montréal, les festivals, la famille, etc. L’important est de jouer, en groupe, avec son imagination, d’exercer sa mémoire et sa reconnaissance visuelle des symboles pour réussir à exprimer sa façon de voir Montréal.

Les animateurs(trices) de Faire image valorisent toutes les histoires racontées et aident les participants pour que l’exercice de storytelling devienne une expérience inoubliable pour les conteurs et le public.

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Les prises de vue vidéo

Le but visé :
Pendant les exercices de storytelling, les animateurs(trices) demanderont la permission de filmer les histoires racontées, qui seront par la suite diffusées sur Internet. L’objectif est de découvrir, par la vidéo, les variations d’interprétation des images du jeu et les types d’histoires que les participants peuvent créer spontanément pour parler de Montréal.

Les capsules vidéo seront la mémoire de ces exercices projectifs populaires pour montrer comment un jeu d’images abstraites permet de jouer plus facilement avec son monde imaginaire, que ce soit pour se remémorer ses souvenirs ou pour inventer de nouvelles situations en lien avec le thème imposé.

Tutoriel pour les animateurs (l’espace imaginaire)

La technique :
Les techniciens(nes) qui s’occuperont des prises de vue pendant l’animation filmeront avec un iPad pour faciliter le visionnement des séquences. Cette façon de faire permet de s’assurer que les personnes filmées sont d’accord avec ce qui a été tourné et d’éviter d’avoir un retour négatif sur ce qui sera diffusé sur Internet.

La prise de son se fait simultanément avec un petit micro cravate fixé sur une perche miniature, de façon à ne pas intimider les conteurs et le public. La perche miniature est rétractile pour faciliter son rangement et ne pas nuire physiquement aux mouvements du public sur le terrain.

Sur le boîtier, le nom de l’organisme est écrit de même que la raison de l’exercice : « Racontez-nous une petite histoire ». Le public présent voit, d’un seul coup d’œil, qui a organisé l’animation et pourquoi y participer.

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La diffusion sur le web

Les vidéos diffusées sur Internet par Faire image montreront comment les participants imaginent la ville de Montréal, qu’ils soient résidents, visiteurs ou originaires d’une autre région du Québec. Lors de nos interventions, plusieurs personnes se filment avec leur téléphone intelligent, car ils veulent garder la trace de cet exercice imaginatif à caractère ludique. Certains couples, des familles, des groupes d’amis et même des personnes seules reviennent faire l’exercice et se filment avec leur appareil numérique pour rediscuter, dans un cadre plus intime, des sujets abordés ou de l’histoire racontée. Plusieurs parents, après avoir filmé les histoires des membres de leur famille, nous remercient chaleureusement pour cet exercice qui a enrichi leur dynamique familiale et qu’ils vont s’empresser de diffuser sur les réseaux sociaux.

Le devis technique avec le stand mobile

L’animation ne requiert presque rien au niveau technique, sauf une prise électrique et potentiellement un abri tempo ou un petit toit pour le soleil ou la pluie. Le stand est conçu pour se monter et se démonter en 30 minutes et on peut le changer d’endroit rapidement grâce à un support sur roulettes. Nous pouvons déplacer le stand sur une distance équivalant à 5 minutes de marche, si le besoin se fait sentir ou s’il faut l’entreposer pour cause de pluie torrentielle. Les animateur(trices) travaillent au maximum 6 heures par jour (2 blocs de 3 h).

Il se peut que certains organismes, qui appuient notre démarche, soient présents avec leurs bénévoles.

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Michel Delage – Idéateur et concepteur du jeu 55 ICÔNES Photo 31

Né à Montréal en 1955.
Je fais une recherche depuis 20 ans pour traduire les comportements psychologiques en archétypes (images primitives). Ma démarche à la fois artistique et scientifique se situe à cheval entre les sciences cognitives, l’histoire du langage symbolique et l’utilisation des images projectives en psychologie organisationnelle. L’ensemble de ma recherche est ponctué d’expériences artistiques où la peinture www.peinturesmicheldelage.com la photo, comme la vidéo www.faireimage.org me permet d’approfondir le caractère abstrait de l’image et son influence sur l’organisation de notre monde imaginaire. C’est grâce à notre imagination que nous construisons nos images mentales et, par conséquent, que nous les traduisons en différentes représentations symboliques souvent beaucoup plus proche de l’abstraction que de la figuration.

Depuis 10 ans, ma recherche s’est concentrée autour d’un système d’images abstraits (le jeu 55 icônes) que j’ai perfectionné à travers toutes sortes de rencontres. Avec ce système et son interface de jeu, je fais des exercices de storytelling dans des lieux publics pour mieux comprendre le processus imaginatif et, par la suite, réfléchir aux différentes interprétations proposées. Les capsules vidéo servent à garder la trace des expériences des participants de tous âges.

Mondial des jeux 2015

Les capsules vidéo révèlent notre fabuleuse capacité à utiliser l’abstraction pour naviguer dans notre imaginaire, en mettant en scène la complexité d’un monde intérieur aussi furtif qu’éphémère.

Il serait intéressant que les jeunes, à l’école, grâce à la captation vidéo, puisse se regarder « plonger» dans leur monde imaginaire de façon à prendre conscience que l’abstraction et plus structurante que la figuration. Le processus créatif est directement lié à la possibilité d’avoir accès rapidement à beaucoup de composantes à la fois pour améliorer autant la connaissance que nous avons de nous-mêmes que de raffiner notre vision de la réalité en organisant, de différentes façon, ce que nous voyons, nous percevons et ce que nous interprétons de notre environnement sociale.

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 Michel Delage : 514-278-3885 info@faireimage.org

Communiquer par l’image

D’histoire en histoire, tout le monde enrichit son imagination

13-46-13Tout le monde aime raconter des histoires, surtout celles qui sont en lien avec nos nombreuses expériences de vie. Tout le monde peut améliorer sa façon de se raconter dans le simple fait de créer des images mentales associées à ses souvenirs ou à sa vision de la réalité. L’important, pour le conteur comme pour son public, est de visualiser l’histoire racontée en utilisant des images mentales qui deviendront les courroies de transmission du message, de l’idée ou de la réflexion à partager. Les images mentales utilisées par le conteur facilitent la mémorisation des propos et créent une longueur d’onde commune entre tous ceux et celles qui veulent utiliser leur imaginaire pour communiquer. C’est encore plus vrai quand il s’agit d’histoires racontées où la dimension psychologique prend une place prépondérante à travers des exercices de connaissance de soi. Si le conteur utilise au départ des représentations symboliques d’un jeu préalablement calibré pour provoquer différents types d’images mentales, il sera encore plus facile pour tous les intervenants impliqués de découvrir les patterns et les constantes associés à l’histoire racontée. Continuer la lecture de « Communiquer par l’image »

La vengeance masculine est-elle un signe de déséquilibre mental ?

Image et ombreNotre équilibre psychologique est assurément lié à nos différents états d’être, que certains comportements peuvent accentuer d’une façon positive ou négative. La santé mentale, quant à elle, est beaucoup plus complexe, car elle se joue à plusieurs niveaux à la fois : physique, psychologique, psychique et même social. Si notre équilibre psychologique est relativement «ajustable», même si, pour ce faire, il faut y mettre du sien et rechercher activement des solutions, le déséquilibre mental quant à lui, est un dérèglement multifactoriel qui demande un diagnostic. La maladie mentale est une sorte d’état d’être dont le caractère pathologique n’est que la pointe de l’iceberg, vu l’importance des différents contextes sociaux qui en influencent le développement. Le déséquilibre mental peut se révéler à partir d’une situation ou d’un événement et s’amplifier à travers des actions personnelles qui montrent sans l’ombre d’un doute que le déséquilibre est profond. Se pourrait-il que la vengeance masculine associée à une violence meurtrière soit le symptôme d’un déséquilibre mental, surtout si cette violence est planifiée ? Continuer la lecture de « La vengeance masculine est-elle un signe de déséquilibre mental ? »

Devenez un patient partenaire pour votre environnement social

animaux_1« Plusieurs patients veulent plus d’informations concernant la maladie et le processus de soins, explique Vincent Dumez. Ils veulent être plus impliqués dans les décisions, dans l’élaboration du plan de soins. Ils veulent développer de meilleures compétences afin de devenir autonomes pour assumer une partie des soins une fois rendus à la maison. On assiste à un changement de culture majeur. Historiquement, le patient était pris en charge ; on ne lui demandait pas vraiment son avis. »

C’est avec Vincent Dumez que le virage du patient partenaire a été entrepris en 2010 à la Faculté de médecine de l’Université de Montréal. Hémophile et victime du scandale du sang contaminé, qui lui a valu de contracter le VIH et les hépatites, Vincent Dumez n’a eu d’autre choix que de développer une très bonne connaissance du milieu de la santé avec ses visites régulières à l’hôpital. Continuer la lecture de « Devenez un patient partenaire pour votre environnement social »