Articles de Michel Delage

Construire et développer son « image de soi »

«Conn13 construire son image de soiais-toi toi-même et tu connaîtras l’univers et les Dieux » est une devise inscrite au fronton du Temple de Delphes, que Socrate a repris à son compte. Aujourd’hui, dans le monde du travail et dans la société en général, il semble très difficile de prendre le temps de se connaître, et d’essayer de comprendre son propre univers. Avez-vous déjà débuté une démarche introspective pour mieux comprendre votre monde intérieur ? Existe-t-il des images (mentales ou virtuelles) qui vous permettent de reconnaître vos forces et vos faiblesses ? La célèbre maxime «connais-toi toi-même» devient toujours plus complexe qu’il n’y paraît de prime abord lorsqu’ il s’agit de construire l’image de soi grâce à des représentations graphiques.

Il est naturel que, dès votre plus jeune âge, vous ayez développé votre image sociale en suivant certains modèles,  mais qu’après un certain temps, vous ayez réussi à départager ce qui appartient au modèle de ce qui fait partie intégrante de votre personnalité. Les ajustements se faisant naturellement, le modèle vous a permis de raffiner la connaissance que vous aviez de vous-même. Il se peut également qu’à partir du modèle choisi vous ayez développé une sorte de carapace, non pour vous protéger des autres, mais bien pour isoler les zones grises de votre personnalité que vous ne souhaitez pas partager avec le premier venu. Cette carapace, telle une sorte d’armure psychologique, vous a potentiellement enfermé dans une prison d’habitudes et même de préjugés à votre égard, vous empêchant probablement d’afficher ouvertement vos faiblesses et par conséquent votre fragilité face à certaines situations. Paradoxalement, vous désirez mieux vous connaître sans que votre image sociale ne soit amoindrie, voire dévalorisée, par ces zones non encore assumées dont vous n’avez pas encore compris l’influence sur votre comportement et encore moins l’origine de leur existence.

Nous avons tous et toutes des expériences personnelles à raconter, un parcours de vie à assumer, un passé à exorciser, des rêves à réaliser et un pouvoir personnel à exploiter. Toutes ces multiples réalités participent à la recherche de «l’image de soi», celle qui pourrait représenter la complexité de son développement personnel. L’image de soi, dont nous parlons ici, est un genre de miroir reflétant ce que nous désirons voir sans que nous frémissions de peur à la moindre  occasion où il nous faut dévoiler notre véritable personnalité. Une image de soi stabilisée, mais dont nous souhaitons paradoxalement la transformation pour maintenir un niveau élevé et constant d’évolution.

Construire cette «image de soi» présuppose la recherche d’un équilibre psychologique et psychique. Mais existe-t-il vraiment une «image de soi» qui serait imperméable aux transformations de toutes sortes ? Il serait préférable que non.

Tous les jours, il est salutaire de se questionner sur son bien-être, de valider sa vision du futur, de vérifier l’emprise de ses peurs sur ses objectifs de vie, afin de raffiner la qualité de ses comportements psychologiques et de ses relations interpersonnelles. Il est important de toujours être en accord avec sa petite et grande personne, même si elle n’est pas totalement «lumineuse». Tous les jours, il faut se choisir comme meilleur ami, en s’évaluant avec humilité afin de mieux comprendre ses failles et ses faiblesses de façon à dresser un «portrait» positif de sa personnalité, et ce, sans que notre jugement empoisonne l’exercice. La moindre interaction avec votre environnement social doit être sensée, ayant toujours comme objectif de vous améliorer et de vous faire grandir. N’oubliez pas que le choix des images qui vous représente figure comme un travail intérieur pour mémoriser les variations de cette identité en devenir et cette personnalité en perpétuelle reconstruction.

Dans notre société hautement technologique, nous conservons de plus en plus de photos et de vidéos de nos  activités quotidiennes qui, en fait, nous permettent de préciser aux autres la connaissance que nous avons de nous-mêmes.  Ces multiples arrêts sur image deviennent des projections partielles et servent à sauvegarder une trace des étapes de votre cheminement qui vous aident à mieux  réfléchir sur vos objectifs de vie. Cependant, il est important de «jouer» avec un nombre restreint d’images afin que cette «image de soi» tant recherchée ne s’enlise pas dans une suite ininterrompue de «flash» n’ayant aucun ou peu de lien entre eux.

Vous êtes-vous demandé si la photo d’un aigle, d’un chien, d’une baleine ou d’un chat pourrait symboliquement représenter un de vos états d’être ? Les couleurs rouge bleue, violette ou verte conviennent-elle à un trait de votre personnalité ? Le triangle, le cœur et même le carré correspondent-ils à un message subliminal inséré dans votre tenue vestimentaire, représentant du même coup votre sentiment d’appartenance inconditionnelle à un groupe, une idée, une croyance religieuse ou un principe de vie ?

Vouloir raffiner cette image de soi, c’est d’abord et avant tout s’habituer à partager les étapes de son évolution en sélectionnant des images possédant une très grande versatilité.  Il s’agit donc de se construire une banque d’images qui deviendra une référence à tous âges et dans toutes circonstances. Le jeu 55 icônes vous offre une banque de 55 images ayant suffisamment de profondeur symbolique pour vous permettre de découvrir et de raffiner cette image de soi reliée à la complexité de votre développement personnel et potentiellement aux étapes de votre croissance. Cette banque d’images vous permettra de vous concentrer sur l’essentiel, privilégiant une représentation archétypale capable de faire le pont entre votre monde onirique et votre réalité sociale. L’imagerie employée est universelle car elle puise son origine à même plusieurs langages imagés en provenance de différentes sociétés. Même si l’image de soi peut sembler kaléidoscopique au quotidien, au final, elle pourrait se résumer à la combinaison de 55 images de base, un peu comme la gamme diatonique des partitions musicales. Si seulement 8 notes peuvent créer une symphonie, 55 archétypes peuvent vous offrir une marge de manœuvre assez vaste pour représenter la richesse de votre monde intérieur, incluant ces angles de perception que l’on dit psychologique, poétique, philosophique et même fantasmagorique.

Construire et développer son image de soi c’est minimalement observer les images que nous utilisons afin de mieux définir et mettre au grand jour sa personnalité profonde. Ainsi, l’univers des Dieux dont parle Socrate,  à travers cette quête de «connais-toi toi-même», devient beaucoup plus accessible que nous pourrions l’imaginer.

Michel Delage

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La métaphore de la « bande passante symbolique »

Sans même12 la bande passantenous en apercevoir, par nos téléphones intelligents nous communiquons grâce aux différents signaux satellites, lesquels sont constamment transférés en images et en sons faisant figure d’interface pendant toutes nos interactions. Les signaux satellites font partie d’une «plage» de radiofréquences, appelée bande passante à l’égal de notre langage imagé qui, dans notre structure psychique, devient une dimension liée à nos conventions de langage. Pourrait-on devenir conscient de ces sortes de transferts (radiofréquences / interfaces d’usager / conventions de langage) à travers nos nouveaux jeux sérieux (serious game),  afin de créer des «bandes passantes symboliques» capables d’améliorer la communication entre les différentes cultures existantes ?

Premièrement, dans le domaine de la transmission numérique, la bande passante dont il est question ici signifie le débit binaire d’un canal de communication en relation avec internet haute vitesse. Cette bande, mesurée en hertz, est une plage de fréquence d’un signal qui est aussi appelée encombrement spectral*. Bref, la bande passante du satellite qui envoie le signal à nos téléphones mobiles, n’est ni plus ni moins qu’une onde électromagnétique se situant entre telle et telle fréquence. Ce signal, une fois enregistré par nos cellulaires, est décodé et transformé en utilisant une banque de sons et d’images plus proche de notre mode de communication. La bande passante du satellite véhicule des signaux micro-ondes, et des radiofréquences lesquels peuvent servir à toutes les sortes de messages du moment que le récepteur de ces messages électromagnétiques soit capable de les traduire en un langage approprié correspondant aux  interfaces proposées par la technologie de l’utilisateur.

Il est donc facile de déduire que ce nouveau mode de communication, axé sur la diffusion et la réception des radiofréquences à l’intérieur d’un encombrement spectral spécifique, est un puissant dénominateur commun entre les nations. Indépendamment de nos différences culturelles, de nos croyances religieuses ou de notre niveau de scolarité, nous sommes tous et toutes réunis par ces ondes. Les différentes bandes passantes utilisées par les opérateurs deviennent ainsi les «couleurs» de nos nouveaux drapeaux où les frontières ne sont plus géographiques mais ionosphériques*

Deuxièmement, si nous faisons l’exercice de transposer cette propagation ondulatoire en une représentation imagée nous pourrions utiliser les mêmes «franges» de codes barre de nos produits de consommation, où une série de lignes de différentes largeurs accompagnées d’un code alpha numérique résument et classent le produit, son origine, son prix comme sa disponibilité en entrepôt. La métaphore de la «bande passante symbolique» est celle qui résume des actions, des services comme des produits, incluant la complexité de leur classification à l’intérieur d’un environnement réel ou virtuel (entrepôt, magasin, vitrine virtuelle), dans une convention de langage possédant plusieurs niveaux de transfert (micro-ondes, réseaux informatiques, interfaces d’usager, langages imagés, correspondances symboliques). Les nouveaux codes QR, par exemple, symbolisent également la représentation imagée d’une suite de transferts où la finalité du signal électromagnétique est de retrouver, par l’intermédiaire d’une interface informatique, le produit ou le service du diffuseur. Étrangement, ce fameux code QR est utilisé aussi pour rediriger les utilisateurs de ces mêmes interfaces vers une banque de données, autant à caractère personnel que commercial.  Le code QR est une image bidimensionnelle noire et blanche qui nous permet de reconnaître la position d’une information dans ce fameux encombrement spectral des signaux satellites. Le code imagé proposé devient donc une variation de la «bande passante symbolique» représentant une suite de transferts de la machine à l’homme et vice versa. Le graphisme de ce code reflète la complexité de ces transferts par la représentation d’un carré contenant en son centre une sorte de nuage abstrait (technologie nuagique) perçu comme un arrêt sur image fixant momentanément l’encombrement spectral de la bande passante du satellite.

De la même façon, nous pourrions résumer la complexité comportementale des automobilistes avec un simple code coloré de trois couleurs. Les feux de circulation font aussi partie de cette métaphore visuelle, où des signaux colorés (ondes visibles) font office de cadre mnémotechnique pour traduire une sorte «d’encombrement spectral» lié aux divers comportements d’un automobiliste sur la route. Les automobilistes sont donc amenés à schématiser leurs actions en une convention de langage correspondant à des signaux lumineux de référence. À la vue de ces feux de circulation, l’automobiliste comprend qu’il doit adapter son comportement rapidement pour une prise de décision dont il pourra en évaluer la teneur dépendamment des circonstances (achalandage, accident sur la route, travaux etc.). Les conducteurs devront donc arrêter à la couleur rouge, continuer à la couleur verte et ralentir à la couleur jaune.

Dans plusieurs autres secteurs, tels que la marine marchande et l’aviation militaire, il existe également divers signaux (sonores ou lumineux) transférables en correspondances symboliques, schématisant ainsi la communication en un code de langage directement relié à diverses interfaces (drapeaux, panneaux, insignes ). Tous ces langages imagés créent une sorte de «bande passante symbolique», car ils limitent la communication à travers une variation restreinte de signaux aidant à circonscrire une série de messages préétablis (quarantaine, produits toxiques, immunité diplomatique, etc.).

Finalement ces représentations imagées ont toutes pour objectif de traduire et cerner un encombrement spectral d’une façon symbolique, afin de transférer les ondes électromagnétiques du message en conventions de langage compréhensibles pour leurs utilisateurs. Les ondes visibles, les ondes sonores, les micro-ondes et les fréquences radio demeurent donc le fondement de nos modes de communication, laissant les correspondances symboliques devenir la subtilité de certains secteurs de communication. En réalité, ces codes de langage imagés sont une imitation des signaux émis par le monde cellulaire de notre propre corps. Cellules, enzymes, synapses, bactéries et même les virus, tous et toutes communiquent par signaux, agissant à l’intérieur d’interactions complexes où l’objectif est de synchroniser les différents ordres de grandeur (macros molécules, organes et systèmes)  à travers une unité biologique continuellement en train de se rééquilibrer. À chaque fraction de seconde toutes les composantes de notre corps qu’elles soient microscopiques ou mésoscopiques, s’acharnent à cerner l’ampleur de «l’encombrement spectral» afin de bien traduire, d’une façon chimique et électrique, la finalité des messages provenant autant d’une cellule en danger, que d’un dérèglement général d’un des multiples systèmes en place (sanguin, lymphatique, nerveux).

En extrapolant à l’excès, nous pourrions affirmer que nos maisons, nos villes et même la géographie de notre propre pays, peuvent devenir de gigantesques interfaces où est véhiculée une pléiade de «bandes passantes symboliques», qui contribuent à raffiner et enrichir nos interactions avec notre environnement social, et ce, dans l’esprit d’y retrouver un certain équilibre.

Maintenant, êtes-vous prêt à «jouer» abstraitement avec votre «encombrement spectral» pour y découvrir quels langages imagés vous souhaitez utiliser pour cerner cet équilibre ?

Michel Delage

Réf : WIKIPÉDIA : La bande passante est un intervalle de fréquences pour lesquelles l’amplitude de la réponse d’un système correspond à un niveau de référence. Le terme trouve également de l’application dans les domaines de l’informatique et de la transmission numérique pour signifier en fait le débit binaire d’un canal de communication (typiquement en relation avec les accès à Internet à haut débit). Elle peut être confondue avec la largeur de bande, qui s’applique à la source même d’une onde physique (donc p.ex. électrique, mécanique ou acoustique), et non son milieu de transmission. La bande passante est la largeur, mesurée en hertz, d’une plage de fréquence f2 – f1. Elle peut aussi être utilisée pour décrire un signal, dans ce cas le terme désigne la différence entre la plus haute et la plus basse fréquence du signal (ce que l’on appelle aussi l’encombrement spectral). Elle est habituellement notée B ou BP.

Ionosphériques : On appelle propagation ionosphérique la propriété des ondes électromagnétiques de parcourir des distances plus grandes que la simple ligne de vue, par réflexion sur les couches ionisées de l’atmosphère.

Applications technologiques de la propagation ionosphérique : Grâce à la ionosphère, les ondes radio peuvent rebondir sur certaines couches de la ionosphère (les couches E, F1, et F2) et parcourir ainsi de très grandes distances.

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Un jeu sérieux pour des exercices de consolidation d’équipes efficaces

D’abord i13 un jeu sérieuxl faut dire que la notion de jeu sérieux n’est pas clair pour tout le monde, car aujourd’hui cette catégorie de jeu est souvent interprétée comme un paradoxe. Un jeu, au départ, ne semble pas sérieux parce qu’il évoque l’idée de plaisir et de divertissement. Mais, de tout temps, les jeux de société, les jeux de table et les petits jouets ont été le moyen le plus simple d’apprendre des choses complexes.

Au fil des siècles, les jeux ont été employés pour approfondir des connaissances de toutes sortes. Qu’il s’agisse du Go Japonais (le Weiki chinois) utilisé au 17e siècle, pour élaborer des stratégies militaires, de manipuler des cônes et des billes pour comprendre des principes astronomiques, chez les anciens Mayas au 5e siècle, de se servir de bouliers compteurs pour faciliter le calcul mental dans les banques japonaise à notre époque, ou encore de faire tourner une toupie sur une table pour découvrir l’axe de rotation de la terre chez les Égyptiens dynastique. S’amuser avec de petits objets, était et demeure toujours une façon de véhiculer un savoir.

Voici quelques définitions de cette nouvelle catégorie de jeux que l’on nomme «sérieux», afin de vous familiariser avec ce concept d’apprentissage à la fois ludique et pédagogique, utilisant les technologies de l’information.

Définition du CERIMES

Le jeu sérieux est en quelque sorte  une déclinaison utile du jeu vidéo mis au service des professionnels.

« Les « Serious Games » (ou jeux sérieux) sont des applications développées à partir des technologies avancées du jeu vidéo, faisant appel aux mêmes approches de design et savoir-faire que le jeu classique (3D temps réel, simulation d’objets, d’individus, d’environnements…) mais qui dépassent la seule dimension du divertissement. »

Définition de Julian ALVAREZ

« Application informatique, dont l’objectif est de combiner à la fois des aspects sérieux (Serious) tels, de manière non exhaustive, l’enseignement, l’apprentissage, la communication, ou encore l’information, avec des ressorts ludiques issus du jeu vidéo (Game). Une telle association a donc pour but de s’écarter du simple divertissement. » p. 9  Du Jeu vidéo au Serious Game  : approches culturelle, pragmatique et formelle. Thèse spécialité science de la communication et de l’information. Toulouse : Université » de Toulouse II (Le Mirail), Université deToulouse III (Paul Sabatier), décembre 2007, 445 p.

Définition : d’Etienne Armand AMATO (Université de Paris 8)

« Les « serious games » peuvent être définis comme étant des jeux vidéo utilitaires, c’est-à-dire productifs, dont la conception vise à opérer une transformation chez leurs destinataires favorisant une amélioration des compétences (entraînement), de l’adaptation au milieu (traitement des phobies), de la compréhension d’un phénomène (éducation) ou d’une plus grande adhésion au message véhiculé (promotion, publicité, jeux vidéo idéologiques, dits aussi political games. » Vers une instrumentalisation communicationnelle des jeux vidéo : quelles formes de séduction idéologique ou publicitaire ? Colloque international EUTIC 2007 : « Enjeux et usages des TIC », 7-10 novembre 2007

Définition : de Louise SAUVE (chercheuse au Canada)

« Un serious game est un jeu vidéo (avec un environnement réaliste ou artificiel) auquel les auteurs rattachent une composante pédagogique. L’intégration ou non de la composante réaliste rapproche les jeux sérieux des jeux de simulation qui sont définis comme un modèle simplifié et dynamique d’un système réel ou hypothétique, où les joueurs sont en position de compétition ou de coopération, où les règles structurent les actions des joueurs et où le but poursuivi est de gagner. » Concevoir des jeux éducatifs en ligne : un atout pédagogique pour les enseignants. Communication du Colloque Ludovia 2008 (Extraits) Ludovia, 8/12/2008

Définition : de Wikipédia

« Un serious game (de l’anglais serious, « sérieux » et de game, « jeu ») est une application informatique qui combine une intention sérieuse, de type pédagogique, informative, communicationnelle, marketing, idéologique ou d’entraînement avec des ressorts ludiques issus du jeu vidéo ou de la simulation informatique. La vocation d’un Serious Game est donc de rendre attrayante la dimension sérieuse par une forme, une interaction, des règles et éventuellement des objectifs ludiques. »

Le jeu sérieux est une application informatique permettant d’apprendre à travers une démarche à caractère ludique, en utilisant un amalgame de contenus qui peuvent appartenir autant à la vidéo qu’à l’animation 2D, incluant textes et photos. Voici les cinq catégories de jeux sérieux selon leur finalité, d’après Julian Alvarez et Olivier Rampnoux :   http://www.jeux-serieux.fr/tag/wikipedia/

Advergaming : Principalement dédié à la publicité.
Edutainment : Vocation éducative.
Edumarket game : Le néologisme «Edumarket game» …vient de l’anglais edu pour « education », de market « marché  » et de game, « jeu » et pourrait se traduire par “jeu dont l’intention est d’éduquer sur un type de marché”. Cette catégorie s’inscrit dans le registre des outils dédiés à la stratégie de communication en s’appuyant sur les ressorts du jeu vidéo, mais en intégrant également un aspect éducatif…
Jeux engagés : Les jeux détournés ont souvent pour vocation de dénoncer de façon directe des problèmes d’ordre politique ou géopolitique…
Jeux d’entraînement et simulation : Permettre à l’utilisateur de s’entraîner à exécuter une tâche ou une manœuvre donnée. Étudier un phénomène s’inspirant du réel qui a été reproduit dans un environnement virtuel.

Créer un jeu sérieux sur la consolidation d’équipe (team building game)

La définition de Julian Alvarez me semble la plus appropriée pour comprendre comment ce genre de catégorie de jeu peut être appliquée à un processus de consolidation d’équipe et même de résolution de problèmes en entreprise.

Si consolider une équipe demande de «jouer» avec plusieurs dimensions de la nature humaine et plusieurs niveaux de communication à la fois, quel serait le dénominateur commun entre la complexité de l’être humain et une application informatique permettant de construire l’esprit d’une équipe ? Les images assurément. Les images perçues par notre organe visuel font partie d’un processus physiologique où l’œil transfert la perception des formes et des couleurs pour leur donner une raison d’être équivalente à un premier sens. C’est par cette suite : image perçue / transfert chimique / processus cognitif / fixation du sens, que nos valeurs humaines, nos idées comme nos principes de vie, sont continuellement comparés, analysés, fusionnés et réactualisés pour enfin être schématisés en différents langages imagés (alphabets, signes, symboles, pictogrammes, idéogrammes, etc.).

Les images font partie d’un langage universellement connu qui nous aide à mieux visualiser la complexité d’un sujet. Les images stimulent l’imaginaire, ce qui donne un certain dynamisme à l’intégration de nouvelles idées, surtout lorsqu’elles ont comme objectif d’accroître le sentiment d’appartenance à un groupe. À l’exemple des logos et des interfaces de nos ordinateurs, les images deviennent des points de référence pour rassembler des idées et créer différents territoires de rencontre virtuelle.

Le jeu dit «sérieux» tient compte des processus biologiques dérivés de la perception visuelle (physiologique / mnésique / psychologique / ergonomique et psychique) pour que les images deviennent la trame et la chaîne d’une communication axée sur plusieurs niveaux à la fois (social / professionnel / personnel).

À l’exemple des drapeaux nationaux schématisant la complexité d’une culture par un nombre réduit de couleurs et de formes, le sentiment d’appartenance trouve souvent ses assises dans l’acceptation d’un premier langage symbolique basé sur des formes abstraites tels des archétypes visuels.

Les archétypes sont des images primitives appartenant à la catégorie des symboles, liés à nos mythes et à nos rêves. Cette catégorie d’images est utilisée par toutes les cultures et toutes les générations depuis fort longtemps. Les archétypes favorisent les associations d’idées générant du coup la création de terrains de rencontres virtuelles. C’est à partir des archétypes de notre langage imagé que nous pouvons représenter la complexité de la dimension humaine, incluant une pléiade de valeurs inconnues ou à connaître. Les archétypes visuels aident à «jouer» avec notre imaginaire, car ils sont depuis des millénaires en correspondance avec des éléments de la nature et des principes physiques : ondes visibles, ondes de formes, photosynthèse, associations moléculaires de l’eau, etc.).

Le jeu sérieux que je vous propose comprend 55 archétypes visuels insérés dans une interface de jeu circulaire. En stimulant son imagination par le biais de ces 55 images abstraites, l’utilisateur apprend en groupe, à transposer en image la connaissance qu’il a de lui-même en se synchronisant sur son imaginaire. La première étape consiste, en regardant chacune des images séparément, à répondre à la question : Que voyez-vous dans cette image ? En y répondant, vous entrez dans votre univers imaginatif, lequel contient l’essence de votre façon d’organiser vos expériences personnelles qu’elles soient en lien direct avec vos émotions, vos sentiments, votre façon de concevoir la réalité ou certains éléments de la nature.

L’exercice de bien reconnaître ces images maîtresses est primordial dans la construction de notre langage imagé. Chaque image est un monde symbolique en soi servant de point d’appui à notre processus imaginatif, celui-là même qui réactualise constamment notre sentiment d’appartenance à un groupe, à une famille ou à notre environnement professionnel.

Prenez quelques minutes afin d’examiner les 55 archétypes visuels du carrousel du site internet www.55icones.com  et dites-nous ce que vous voyez à travers l’image que vous choisirez. Il n’y a pas de mauvaises réponses car l’important est de raffiner votre sentiment d’appartenance en découvrant la puissance évocatrice de ces archétypes à l’intérieur de votre organisation mentale. Les contenus textuels proposés, reliés aux images du carrousel, vous offrent une première interprétation poétique des couleurs et de la forme afin de débuter une réflexion autant sur la connaissance de soi que sur la profondeur de votre imaginaire.

Michel Delage

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Retrouver un équilibre psychique et mental

La santé,10 équilibre psychique quelle soit mentale ou physique, est reliée à un équilibre dont vous êtes le (la) seul(e) à vraiment connaître. Si cet équilibre est rompu parce que votre corps possède une ou plusieurs faiblesses, alors un professionnel de la santé vous aidera à comprendre l’ampleur de votre maladie et effectuera un diagnostic approprié. Évidemment certaines maladies son passagères mais d’autres font partie intégrante de votre corps. La recherche de l’équilibre dont je désire vous entretenir ici est une de nos responsabilités les plus intimes et personne ne peut prendre cette responsabilité à notre place.

Par exemple, pour bien comprendre la différence entre santé mentale et maladie mentale, prenons l’analogie entre se nourrir sainement et adopter un régime alimentaire draconien contre l’obésité. Si vous êtes attentif à votre alimentation, afin d’améliorer votre état de santé, vous contrôlerez votre consommation de gras trans, de sucre blanc, de légumes génétiquement modifiés (OGM) et ce, pour éliminer les produits toxiques qui pourraient nuire à «l’équilibre» de votre santé physique. Cependant, si vous souffrez d’allergie aux arachides ou encore que votre système digestif soit fragilisé par la présence de bactéries dans vos intestins, alors vous devrez établir quel sera le régime adéquat, voire les médicaments qui pourront pallier à votre problème physique. De là l’importance de différencier la recherche d’un équilibre et la découverte d’une maladie. Rester en équilibre signifie essayer de garder une stabilité et, si maladie il y a, cette stabilité devient difficile à obtenir sinon impossible sans palliatif utilisant obligatoirement une aide extérieure quelconque.

Réfléchir sur son équilibre et sa santé mentale demande un effort particulier car l’exercice vise à comprendre son niveau de résilience psychologique ou psychique lors de situations qui, fréquemment, n’ont pas encore été vécues ni même imaginées. Pour découvrir cette résilience, il faut s’interroger régulièrement sur son parcours de vie personnelle et professionnelle, en précisant ce qui nous semble acceptable, perturbant, déstabilisant et même carrément impossible à vivre comme environnement psychologique. Il se pourrait même que la démarche entreprise pour découvrir votre équilibre mental, toute simple soit-elle, vous ramène à l’essentiel de vos valeurs personnelles, celles-là mêmes qui vous donnent le sentiment d’avoir trouvé un sens à la vie.

Rares sont ceux et celles qui peuvent se targuer d’être équilibrés toute leur vie sans jamais réanalyser leur capacité à affronter les situations difficiles. Il est vrai que plus nous apprenons à nous connaître et plus nous découvrons que cet équilibre mental tient à quelques composantes qui doivent constamment se renouveler pour mieux servir de point d’appui à une démarche évolutive en perpétuelle transformation. Il est donc souhaitable de débuter le plus tôt possible, un cheminement qui vous amènera à comprendre et accepter vos forces et vos faiblesses. Ainsi, l’équilibre tant recherché ne servira pas uniquement à ne pas vous effondrer au moment fatidique mais bien à apprendre comment «rebondir» suite à des événements traumatisants et vous aider à accomplir les ajustements psychologiques nécessaires lors de circonstances stressantes en terrains inconnus (nouvel emploi, nouvelle relation amoureuse, confrontation culturelle, emprisonnement, faillite personnelle, harcèlement moral, etc.).

La maladie mentale quant à elle, émane davantage d’un dérèglement se situant au niveau physiologique, elle nécessite donc une assistance extérieure pour reconnaître et identifier le désordre chimique ou le niveau d’handicap qui vous affecte. Aujourd’hui la recherche concernant les divers dérèglements et problèmes mentaux présents dans notre société a tellement progressé que la liste des maladies mentales a explosé ces dernières années au point où certaines personnes, classées comme schizophrènes, dépressifs ou bipolaires, risquent d’amplifier leur maladie seulement parce qu’elles portent dorénavant une étiquette et connaissent exactement l’ampleur de leur problème. Voici une liste de 25 maladies mentales et il y a fort à parier que vous vous demanderez si vous appartenez à l’une de ces catégories. Cependant, comme chacune de ses maladies est complexe et possède son lot de symptômes, il faut être renseigné avant d’être convaincu de faire partie de l’une ou l’autre de ces catégories.

  1. Agoraphobie
  2. Alzheimer
  3. Anorexie, boulimie et autres troubles alimentaires
  4. Anxiété et troubles anxieux
  5. Autisme et troubles du spectre autistique
  6. Dépression
  7. Dyslexie et dyscalculie
  8. Gilles de la Tourette (syndrome)
  9. Hyperactivité et déficit d’attention (TDAH)
  10. Insomnie et autres troubles du sommeil
  11. Maniaco-dépression (trouble bipolaire)
  12. Panique (trouble, attaque)
  13. Phobie sociale (anxiété sociale)
  14. Schizophrénie
  15. Stress post-traumatique
  16. Toxicomanies (et addictions)
  17. Troubles de l’adaptation
  18. Troubles de la personnalité
  19. Troubles des conduites à l’enfance et à l’adolescence
  20. Troubles dissociatifs
  21. Troubles obsessionnel-compulsif (TOC)
  22. Trouble oppositionnel avec provocation
  23. Troubles psychotiques
  24. Troubles sexuels
  25. Troubles somatoformes

Retrouver son équilibre mental est fort complexe, alors il est parfois préférable de discuter de ses problèmes avec son entourage afin de comprendre l’interprétation de nos comportements en société et découvrir comment être en accord avec soi-même. Nous devons tous et toutes déployer des efforts souvent considérables pour discerner les éléments précis qui caractérisent notre équilibre mental et psychique, même si cette approche nous oblige à réfléchir aux principes fondamentaux qui régissent nos vies. Croyez-vous être en mesure de réaliser seul cette réflexion personnelle sur l’état de votre équilibre mental, avant de consulter un professionnel de la santé ?

Le jeu 55 icônes peut faciliter les discussions sur vos univers intérieurs et vos comportements psychologiques pour vous aider à partager vos découvertes en matière d’équilibre mental. Parfois il ne s’agit que de reconnaître une image correspondant à une partie, voire un détail, de votre réflexion sur la complexité de votre psyché. Il se peut même que vous ayez déjà circonscrit une multitude d’images en lien avec vos forces et vos faiblesses. En fait, l’important est de débuter un exercice de projection où l’image sert de tremplin à l’expression de votre «équilibre», quelle soit interprétée comme bonne ou mauvaise. L’équilibre mental peut se transférer en une sorte de photo instantanée qui vous aide à comprendre la complexité de la situation dans un espace mental bidimensionnel. Plus vos capacités à accepter «honnêtement» une situation sont développées, plus vous aurez de la facilité à jongler avec son déroulement, ses manifestations et potentiellement ses variations dans un avenir rapproché. Si vous êtes régulièrement dépassé par les événements, facilement perturbé dans vos interactions avec les autres, sur la défensive à la moindre occasion et même dans un état d’agressivité chronique, alors il est temps de faire une introspection pour valider si votre «état d’être» est un trait de personnalité ou le symptôme d’une recherche d’équilibre.

Michel Delage

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Utilisations des images projectives en milieu de travail

Les différentes utilisations des images projectives sans formation préalable :

9-En milieu de travail 2S’impliquer et entrer en relation

Début de projet, nouvelle équipe.

Se dévoiler

Entrevue d’embauche, relation de travail, cas de harcèlement, coaching, plan de succession, santé mentale.

Créer un terrain commun

Médiation, conflit interpersonnel, coaching, conflits multiculturels, multigénérationnels.

Trouver des pistes de réflexion rapidement

Relation de travail, situation chargée d’émotion, responsabilité.

Stimuler l’imagination et créer un tremplin pour l’innovation

Générer des idées, résoudre des problèmes, revoir ses façons de faire, voir une situation sous un autre angle, gérer une situation de crise, enrichir son imaginaire.

Développer sa capacité à gérer l’ambiguïté et développer son intuition

Déceler les leaders potentiels, schématiser la complexité, prendre des décisions qui tiennent compte de plusieurs enjeux (économie mondiale, pertes d’effectif, concurrence, environnement, catastrophe naturelle).

Utilisation des images avec formation spécialisée :

  • Sélection de talents
  • Diagnostic organisationnel

Par exemple,  dans une politique de rotation des tâches en usine, il est possible de rappeler, par l’image, non seulement la cause des maux de dos répétés et le danger de faire tel ou tel geste, mais la raison d’adopter une rotation des tâches pendant la production.   L’implication des employés dans ses décisions étant obligatoire, les images utilisées deviendront des espaces à caractère projectif capables de soutenir différentes motivations comme celle d’apprendre rapidement les nouvelles tâches où la santé de chacun des travailleurs est mise de l’avant

Dans d’autres situations, il s’agira de résoudre des problèmes complexes et encore là une représentation imagée à caractère abstraite pourra plus facilement amorcer la réflexion sur la problématique. La complexité d’un problème étant souvent associé à une situation hautement polarisée, trouver la bonne solution n’est pas seulement d’éliminer ou non la source du problème mais chercher à inclure de nouvelles informations. Certaines images projectives aident à visualiser une solution ayant un fort potentiel de développement .

Il y a également des images permettant de fixer cette zone stressante dont les décideurs ont tant de difficulté à saisir l’origine et qu’on appelle souvent l’ambiguïté. Zone grise dans la communication, zone grise dans l’application des règlements, zone grise dans les relations humaines où s’entremêlent sentiment, émotion, autorité et leadership. Une image projective peut montrer la chose à ne pas faire, mais surtout mettre en image ce qui semble ambiguë dans des espaces facilement acceptables ou du moins reconnaissables. Une zone d’inconfort a nécessairement une «connexion» avec quelque chose et l’image abstraite peut servir à représenter un rythme ou une ambiance qui normalement serait très difficile à expliquer en mots.

Bref, beaucoup d’applications sont possibles mais l’important est de saisir que l’image abstraite stimule notre imagination et fourni une base à de petites et de grandes projections. La connaissance de soi par l’image permet d’approfondir et d’améliorer la qualité de ses réflexions afin de prendre de meilleurs décisions dans des situations de stress.

Michel Delage

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Les images projectives en milieu de travail

Définition d’une image projective :

bleu-vertUn test projectif est un outil d’évaluation psychologique qui exploite les réponses spontanées produites par la personne soumise à des stimulus souvent ambigus, le principe étant que ces réponses indiquent tel ou tel mécanisme inconscient ou certains traits de personnalité du sujet. On oppose en général ce type de tests aux méthodes dites objectives dans lesquelles les réponses retenues font partie d’un ensemble de possibilités soigneusement prédéterminées (par exemple, un questionnaire à choix multiples) et synthétisées sans intervention humaine essentielle (analyse automatisée et résultats numériques) et qui prétendent donc à un certain degré d’objectivité.

C’est une technique d’étude qui découle de la « découverte » de la projection. Toute perception met en jeu deux éléments, l’objet perçu et l’objet percevant. Plus l’objet est clair et précis, moins la personne est impliquée dans la perception et inversement.

Il est donc possible d’amener un sujet à s’engager au maximum dans un test en lui présentant des stimuli flous ou ambigus. En donnant un sens à une tâche d’encre, à une image incertaine, à un bruit équivoque, l’individu exprime la structure même de sa personnalité. C’est dans ce processus consistant à donner un sens à un stimulus faiblement porteur d’information qu’intervient la projection; l’information donnée par le sujet qui projette ses désirs, tendances, craintes, sentiments, ne tient pas à l’objet, mais bel et bien au sujet lui-même.

Pourquoi utiliser des images projectives abstraites en milieu de travail ?

Parce que l’utilisation d’images projectives abstraites sert de terrain virtuel de rencontre et procure un système de représentation afin d’entrer rapidement en relation avec ses collègues dans une équipe de travail .

Avec le télétravail et la durée maximal de 5 ans d’engagement d’un employé dans une entreprise, la notion d’équipes de travail se transforme énormément. Ajoutez à cela des effectifs multieculturels et une différence marquée entre des générations ayant moins de 10 ans d’écart et c’est toute la façon de s’impliquer en entreprise qui demande d’être revisée.

L’engagement, dans un milieu de travail, débute souvent par la fierté de travailler pour une marque schématisé par un logo. Ont le voit de plus en plus dans la publicité télé visuelle où les employés sont fier de travailler pour Tim Horton, Ford, Wall Mart, etc.  Après, par le biais d’autres images, le choix d’un nom d’usager et de plusieurs numéros d’identification, chacun devra coder et préciser son identité à l’intérieur de la «boîte». Les multiples interfaces, codes, logos et images de commerce font parti de l’esprit du groupe et, par conséquent, d’un jeu quotidien de projection personnelle pour raffiner se sentiment d’appartenance au travail.

Cette pratique de «jouer» mentalement avec des images associées à l’entreprise a pour but de rappeler une façon de travailler en équipe et même une façon de penser. Ces dénominateurs communs visuels sont des cadres projectifs faciles à intégrer pour tous les employés. Il y a ainsi des images qui peuvent être choisies expressément pour aider à mieux définir la personne dans son environnement de travail, mais il y a également des images qui permettent de rendre accessibles les débats d’idées afin d’impliquer les employés dans la réalisation d’objectifs commerciaux à long terme comme le thermomètre de la campagne de financement de Centraide.

L’exercice de projection, avec des images abstraites, met en place un terrain virtuel de rencontre  pour autant modifier des comportements liés à de nouvelles structures de travail que préciser un esprit d’équipe. L’image projective procure une première trame visuelle afin de résumer, par l’image, des notions aussi complexe que l’engagement et le sentiment d’appartenance à un groupe de travail.

Michel Delage

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Se préparer à un grand changement de paradigme

«Quand le7 se préparer dernier arbre aura été coupé, quand la dernière rivière aura été empoisonnée, quand le dernier poisson aura été pêché, vous découvrirez, mais trop tard, que l’argent ne peut pas se manger»
Proverbe amérindien.

De quoi s’agit-t-il au juste quand on parle de changement de paradigme * ?

Nous avons tous et toutes une vision partielle du monde actuel, qu’elle soit bonne ou mauvaise. Mais il arrive un temps où nous sommes obligés de modifier cette vision pour nous ajuster au développement futur de nos sociétés.

La façon de voir notre économie, les principes qui régissent l’univers autant que les fondements moraux de nos comportements en société peuvent être révisés et, quand toute une partie de la population y voit une occasion d’évoluer, il y a la naissance d’un nouveau paradigme. Malheureusement ou heureusement, il y a toujours de la résistance au changement et, quand se pointe un nouveau paradigme à l’horizon, les changements ne sont pas automatiquement acceptés, voire compris. Un changement de paradigme est une sorte de transition, parfois douloureuse, qui nous demande un effort supplémentaire pour modifier nos vieilles façons de penser.

Au seizième siècle, les Incas ont dû abandonner les sacrifices humains pour apaiser la colère divine une fois conquis par les Espagnols. Les Européens ont dû abandonner le transport à cheval pour le transport mécanisé quand le train et l’automobile ont fait leur apparition . Plusieurs religions ont dû abandonner leurs croyances sur la formation de l’univers pour accepter une approche plus scientifique. La Chine a abandonné le régime impérial pour le communisme. De même, en 1945, l’empereur du Japon et toute sa population ont dû abandonner la notion de droit divin après leur défaite. Faites l’exercice et vous trouverez dans l’histoire une suite de transformations sociopolitiques qui ont été identifiées à des changements de paradigme correspondant à une nouvelle représentation du monde.

En 2012, tous les pays sont amplement diagnostiqués comme hyperpollués, sur- hypothéqués, envahis par diverses maladies liées à nos modes de vie axés sur la performance économique. Cette «vision» d’un monde basé sur l’économie de marché où chaque individu peut obtenir tout ce qu’il veut moyennant de l’argent ne tient plus. D’ailleurs, le système financier qui régit la circulation de l’argent est dans une crise tellement grave que presque personne ne voit logiquement comment il peut encore survivre. Il n’y a que les banquiers, les économistes et les dirigeants des gouvernements qui tentent, tant bien que mal, de sauver un système qui nous entraine non seulement vers la faillite financière mais vers la faillite de nos ressouces naturelles et même de nos objectifs sociaux. Étrangement, nous pouvons nous endetter collectivement pour les 10 prochaines générations afin de sauver un système qui ne profite qu’à une poignée d’individus, mais nous ne pouvons pas utiliser cet argent virtuel pour nourrir les plus démunis ici, maintenant et tout de suite.

La richesse sur le dos des générations à venir n’a tout simplement plus de sens. Cette richesse, fondée sur des dettes nationales et même mondiales d’une ampleur inimaginable, correspond à un vieux paradigme lié à une sorte d’esclavage obligatoire des uns au profit des autres. Quel peuple peut payer plus de 200 milions de dollars d’intérêt par jour sur une dette de 15 mille miliards seulement parce que la logique administrative en a décider ainsi ? De la même façon, quel père de famille accepterait de couper le doigt à son fils pour que son sang soit versé sur un champ de maïs afin d’ avoir une bonne récolte ? Ces sacrifices humains existaient au temps des Incas mais ne pourraient plus être pratiqués aujourd’hui. La gestion de notre système financier n’a plus de sens quand les résultats sont l’esclavage, la famine, la désertification, la déforestation, la surpêche, le tout uniquement pour s’appropier un marché et monopoliser des ressources afin d’augmenter le pouvoir de quelques-uns.

Le dieu de l’économie a désigné le peuple comme futur sacrifié sur l’autel de la richesse personnelle afin de préserver les privilèges de ceux et celles qui contrôlent le système mis en place. Nous allons tête baissée vers une rupture de stock et une rupture de notre équilibre social. Alors, comment faire la transition ?

Un changement de paradigme s’impose et nous devons nous préparer à abandonner cette fausse richesse dont seul quelques-uns profitent. Le tout est de savoir comment se préparer à une nouvelle vision de notre monde. Chaque individu est concerné. Chaque individu est partie prenante de ce changement à grande échelle tout en étant responsable de notre futur développement.

Michel Delage

Un paradigme est une représentation du monde , une manière de voir les choses, un modèle cohérent de vision du monde qui repose sur une base définie (matrice disciplinaire, modèle théorique ou courant de pensée)

http://fr.wikipedia.org/wiki/Paradigme

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Le dualisme en question

noir-blancDiviser la réalité en deux parties égales qu’elles soient noires ou blanches, bonnes ou mauvaises, chaudes ou froides devient presque un réflexe conditionné de notre façon de penser. Même la science possède cette grille dualiste où la matière s’oppose à l’antimatière, le Big Bang, considéré comme le temps zéro de l’univers sidéral, au Big Crunch figurant comme la fin «explosive» de celui-ci. Mais, si on y regarde de près, ce dualisme fondamental, cette supersymétrie, cette polarité élémentaire qui divisent toutes les composantes connues et même inconnues n’est pas vraiment un principe invariant de la nature.

Il est vrai qu’il est possible de regarder la réalité et d’y retrouver des oppositions ou, du moins , d’y reconnaître des polarités, lesquelles seraient à la base de plusieurs développements dans des ordres de grandeur très variés. Mais ces suites d’oppositions ne sont qu’une illusion, car le fondement même de ces multiples polarités dans des échelles de grandeur variant de 10-44 (le mur de Planck*) jusqu’à 1040 (l’univers sidéral) est de se développer. Rien n’est fixe, rien ne peut rester ad vitam aeternam dans un rôle d’opposition à quelque chose d’autre. Toute forme de dualité se transformera, un jour ou l’autre, pour devenir une sorte de mouvement continu, capable d’entrer en interraction avec d’autres mouvements, et ainsi à l’infini.

Par exemple, voir l’eau comme l’opposé du feu relève du domaine de la croyance. De valeurs dites «opposées», l’eau et le feu deviennent totalement complémentaires dans des ordres de grandeur différents, car ils ont un puissant dénominateur commun : l’hydrogène. En effet, la molécule d’eau, constituée à 66 % d’hydrogène, peut se comparer à notre soleil, alimenté par les atomes d’hydrogène de l’espace à hauteur de 90%. L’un est émetteur (le soleil) alors que l’autre (l’eau) est récepteur. La molécule d’eau peut rediffuser les émissions solaires en une variation d’ondes calorifiques à travers ses trois phases (glace, liquide et vapeur). Même si ce transfert de l’extrême chaleur à la glace présente l’apparence d’une polarité quand nous les mettons sur le même plan, les phases de transformation de l’eau nous démontrent la création de cycle qui ne sont pas en opposition avec ceux du soleil. L’eau et le feu n’engendrent non pas un dualisme fondamental mais plutôt un transfert d’énergie dans un changement d’échelle.

De la même façon, nous pouvons continuer à séparer intellectuellement le macrocosme du microcosme sans jamais considérer que les étoiles, des soleils sont le foyer d’un rassemblement de minuscules particules atomiques et le creuset d’une fantastique transformation de matière atteignant des millions de degrés de chaleur dans un environnement sidéral de -50 centigrade en moyenne. Notre conception d’une chaleur opposée au froid doit donc évoluer, car le soleil se nourrit des hydrogènes galactiques hyperfroid comme combustible.

Cette manie de voir la division de la nature dans toutes ses manifestations est d’autant plus agaçante que nous parlons encore de la division de la cellule en biologie alors qu’en fait elle se multiplie. L’action de diviser la cellule serait la décomposer en parties pour établir ses constituants essentiels. Mais quand la cellule se dédouble et amorce un processus de réplication, il y a nécessairement multiplication. Car, si à partir d’une cellule, nous en obtenons deux, quatre puis une multitude, il est normal d’y voir un développement exponentiel et non une division. Le terme persiste pour nous laisser croire que tout est séparé, morcelé, divisé, atomisé.  La croissance, qu’elle soit de type biologique ou stellaire, engendre une série de complémentarités et d’associations ayant le rôle de réunir et de recomposer la matière pour continuer différents développements. Si la nature des choses était aussi divisée, il n’y aurait pas autant de possibilités de manifestation. La vie, telle qu’on peut se l’imaginer, est une superposition d’associations dans des échelles de grandeur passant de l’infiniment petit à l’infiniment grand et rien dans ses multiples associations ne laisse croire à une division quelconque. Au contraire, tout est récupéré au quark** près, et, si division il y a, c’est dans notre façon de nous détacher abstraitement de cette fabuleuse machine à refaire l’unité qu’est la nature.

Quelle serait la finalité d’un principe où le développement serait automatiquement associé à une division quelconque ? Est-ce qu’un papillon qui sort de sa chrysalide explose ? Est-ce que le virus, pour se reproduire, doit tuer la cellule qu’il investit ? Est-ce qu’un femme qui met au monde un enfant se divise d’elle-même ?

* Le Mur de Planck (du nom du physicien Max Planck) désigne la période de l’univers où ce dernier avait un âge de l’ordre du temps de Planck, à savoir environ 10-44 secondes
** Les quarks sont des fermions que la théorie du modèle standard décrit, en compagnie de la famille des leptons, comme les constituants élémentaires de la matière

Michel Delage

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Redémarrage psychologique

Quand votreD0018592 ordinateur est surchargé et que certaines applications ne fonctionnent plus, quand vous réussissez à vous débarrasser d’un virus mais que certains de vos dossiers ont été affectés,  alors vous redémarrez votre machine pour qu’elle revienne à la case départ ou, si vous voulez, pour que vos applications reviennent à une version non contaminée. L’être humain possède-t-il une fonction semblable, face à des dommages psychologiques, grâce à laquelle son cerveau pourrait revenir rapidement à une version «non encore endommagée» ?

Ce bouton «redémarrer» prend plusieurs formes dans notre vie, et ce, dès notre plus tendre enfance. Le bébé naissant a besoin de se nourrir et le sein maternel devient son seul et unique objectif à un point tel que la fameuse tétine en caoutchouc lui permet de revenir à cet état psychologique de fusion avec la mère. L’utilisation de ce sein de remplacement peut facilement être vue comme le retour à un état d’être sécurisant. Le bébé n’a pas d’autre repère que celui de se reconnecter physiquement à sa mère.

D’autres types d’ancrages psychologiques mais aussi physiologiques marquent, tout au long de notre vie, ce désir de stabiliser nos angoisses liées à des relations interpersonnelles. Le bouton «redémarrer» changera donc d’aspect pour se raffiner et se réactualiser au gré d’une compréhension plus fine de ce que nous entendons par stabilité affective, émotive et psychique.

La poignée de main au début d’une rencontre, le compliment d’approbation de son patron, même une tenue vestimentaire spécifique comme première étape de son intégration dans un groupe visent à stabiliser un état d’être correspondant potentiellement à un «redémarrage» de sa vision de la réalité. La question se pose : devrait-on consolider et approfondir ce qui est important pour soi pendant un exercice de «redémarrage psychologique» ? La réponse est oui. À l’égal des vidéos de sportifs  olympiques servant à analyser les moindres détails d’un geste pour mieux performer, il est bon de reconnaître ces espaces «non encore endommagés» et d’en circonscrire parfaitement la manifestation. Le «redémarrage» peut contenir le rappel de principes de vie, de comportements en société et même de réflexions philosophiques, de maximes ou de proverbes. L’important est d’avoir accès à ses assises psychologiques.

Il y a plusieurs millénaires, les artefacts et symboles figuraient comme des cadres mnémotechniques capables de cristaliser nos questionnements quant à l’immensité de l’univers. Indépendamment des variations culturelles, certaines images abstraites sont devenues, avec le temps, ce genre de «bouton de redémarrage» pouvant stabiliser la complexité de notre monde pluridimentionnel. Maintenant, notre compréhention plus large de nos comportements sociaux présuppose un processus psychologique et cognitif comparable pour tous les êtres humains sans exception. Les hommes inventent régulièrement ces espaces virtuels qui leurs permettent de fixer temporairement la complexité de leur développement psychique. Il n’y a plus un seul et unique bouton qui permet de répondre à toutes les sortes de «redémarrage» possibles et impossibles mais plutôt un processus de symbolisation et de représentation de notre stabilité psychologique pour reconnaître plus facilement les étapes de développement.

Après avoir perdu son emploi, après avoir vécu un traumatisme, après une peine d’amour ou un changement de lieu professionnel, il y a effectivement un retour sur soi qui peut prendre autant des allures d’introspection thérapeutique que de réflexion philosophique. Chaque événement important de notre vie demande de «redémarrer» ou de revenir là où nous considérons qu’il est essentiel de recommencer, que ce soit pour nous restructurer mentalement ou tout simplement pour faire le point.

Cherchez dans votre mémoire les occasions de «redémarrage» et vous serez impressionnés de constater que vous aviez déjà mis en place ce genre d’espace «non encore contaminé».  Pour vous aider à avoir accès à ces espaces virtuels, visualisez un cercle dans un cercle et changez la couleur du cercle intérieur de façon à retrouver votre propre «bouton» symbolique. Puis, une fois la couleur trouvée, cliquez mentalement dessus et laissez aller votre mémoire dans le labyrinthe de vos pensées. Fermez vos yeux et recommencez jusqu’à ce que vous ayez été totalement en accord avec les contenus visionnés. Il y a des chances que cet exercice vous déstabilise, mais continuez malgré tout, vous serez surpris du résultat.

Un , deux, trois…Visualisez votre «redémarrage» maintenant…

Michel Delage

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Un processus de transformation dévoilé par la couleur

4- un processus de transformationLe choix des couleurs de nos vêtements permet-il de révéler un processus de transformation à l’intérieur de nous à l’exemple de la couleur verte des feuilles lors du cycle de la photosynthèse ? Se pourrait-il que nous utilisions aussi la couleur pour afficher les modulations de nos traits de personnalité au quotidien ?

La couleur des plantes révèle une transformation physique à l’intérieur d’un processus d’absorption de la lumière. Les feuilles, en captant une onde visible (un rouge tirant vers le magenta), rejette la couleur opposée, soit la couleur verte. Ce cycle de la photosynthèse entraîne la construction de chaînes carbonées (des molécules d’hydrogène et de carbone) qui créent les capteurs solaires que sont les feuilles. D’une saison à l’autre, ce cycle est souvent ralenti, voire stoppé à cause des multiples changements de température.

Les feuilles deviendront jaunes, rouges, orange ou brunes, transposant le processus de transformation en différentes couleurs. De là, l’idée de faire un parallèle avec la couleur de nos vêtements et les «saisons» de nos humeurs.

Tous les humains, indépendamment de leur culture, utilisent les ondes visibles comme des correspondances symboliques pour communiquer leurs humeurs, leurs états d’être et préciser leurs traits de personnalité. De même, certains accessoires (fleurs, bijoux, plumes, etc.) servent à enrichir la qualité de la communication. Ces correspondances réduisent en une expression plus simple des états psychologiques forts complexes, dont la tenue vestimentaire affichera les fréquences les plus significatives. La couleur de nos vêtements  n’est plus alors seulement une onde visible du spectre électromagnétique, mais un langage commun pouvant signaler le début comme la fin de subtiles transformations.

Test de la personnalité et couleurs

Partant du principe connu que le rouge stimule notre système nerveux et accélère notre rythme cardiaque et qu’à l’opposé le bleu diminue nos tensions en prenant le rôle de calmant, il serait raisonnable de dire que les autres couleurs peuvent également indiquer des états physiologiques et même psychologiques. C’est à partir de cette prémisse que le psychologue * Max Lüscher a inventé un test utilisant 8 cartons colorés pour déceler les traits de la personnalité mais aussi pour découvrir l’influence de la couleur sur la psyché. Le test est d’autant plus intéressant qu’il confirme le principe que les êtres humains, à l’exemple des plantes, absorbent la lumière pour ensuite projeter (rejeter) certaines fréquences colorées liées à des transformations subtiles. L’utilisateur du test, en faisant l’exercice de mettre ces 8 couleurs par ordre d’importance, met automatiquement en opposition deux couleurs (la plus et la moins attirante), les 6 autres deviennent les fréquences intermédiaires (les variations entre ces deux pôles). En considérant qu’il faut bien connaître la logique du système pour analyser les choix, ce test démontre que nous projetons sur les couleurs la subtilité de notre monde intérieur, que ce soit notre état de santé mentale ou les variations de nos humeurs quotidiennes.

Les couleurs de notre tenue vestimentaire peuvent symboliser, d’une façon non linéaire, plusieurs dimensions de notre personne. Les couleurs participent inévitablement au développement de notre structure psychique en devenant des correspondances symboliques pour communiquer.

Afficher ses couleurs, c’est une façon de faire une sorte d’arrêt sur image et de réfléchir sur la fréquence colorée qui nous représente.

Michel Delage

* Max Lüsher est un psychologue et philosophe suisse née le 9 septembre 1923 considéré comme le père de la psychologie des couleurs

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Un nouveau langage imagé

3-Un nouveau langage imagé 2«Connaîs-toi toi-même et tu connaîtras l’univers et les dieux» est une maxime que Socrate a pris à son compte qui était gravée sur le temple de Delphes.

Aujourd’hui la connaissance de soi est beaucoup plus à caractère psychologique que philosophique et l’univers dont nous devrions parler serait plutôt celui du monde du travail. C’est effectivement dans nos différents milieux de travail qu’il faut améliorer la qualité de notre environnement psychologique. Avec un taux record de dépression, de dépendances aux drogues, de violence verbale, de harcèlement moral et de bien d’autres malaises liés à des problèmes relationnels, il n’est pas surprenant que nos structures de travail soient dans une sorte de fin de cycle.

Pour nous permettre d’imaginer de nouvelles solutions et d’innover en matière de relation, je vous propose un jeu sérieux facilitant la connaissance de soi grâce à un nouveau langage imagé.

Le jeu 55 icônes se situe dans la catégorie des jeux sérieux, c’est-à-dire des jeux multimédia incorporant des photos, du texte et de la vidéo dans un objectif d’apprentissage spécifique. Le jeu comprend 55 archétypes visuels inséré dans une interface de jeu circulaire. En stimulant son imagination par le biais de ces 55 images abstraites on apprend, en groupe, à «jouer» avec la connaissance que l’on a de soi-même. La première étape, en regardant chacune des images séparément, est de répondre à la question : Que voyez-vous dans cette image ? En y répondant, vous entrez dans votre univers imaginatif, lequel contient l’essence de votre façon d’organiser vos expériences personnelles.

Certains jeux de rôle proposent de définir le caractère distinctif de chaque personne à l’aide de différentes grilles de personnalité, comme celle qui permet de dire que l’un est plus Tintin que Milou, l’autre plus vert que jaune, ascendant scorpion ou en correspondance avec l’année du dragon, etc. Le jeu 55 icônes propose plutôt de vous laisser dire et raconter qui vous êtes au lieu d’établir des schémas de personnalité qui ne sont pas toujours en correspondance avec

votre processus évolutif. Chacun des archétypes du jeu sert d’ancrage visuel permettant d’identifier et de mettre en image la complexité de son cheminement personnel. Les 55 images participent ainsi à la construction d’une interface de jeu (se télécharger l’interface imagée) servant de dénominateur commun symbolique capable de créer un ensemble cohérent. Les objectifs du jeu sont simples :

  • Développer l’esprit d’équipe en entreprise
  • Favoriser la santé mentale au travail &
  • Valoriser les transformations personnelles

En utilisant ce nouveau langage imagé, à caractère symbolique, vous faites l’exercice de réduire à sa plus simple expression graphique la complexité de votre monde intérieur pour améliorer la qualité de vos relations interpersonnelles. L’exercice n’est pas nécessairement thérapeutique mais peut très bien servir à la prise de conscience de vos besoins en matière de santé psychologique. Il s’agit en premier lieu d’amorcer des réflexions en groupe en prenant l’image comme un axe de communication afin de partager avec les collègues vos expériences de vie comme votre vision de la réalité.

Prenez-le temps de consulter le Petit manuel pratique et, sur le forum de discussion du site internet, dites-nous ce que vous voyez à travers les 55 images du carrousel.

Il n’y a pas de mauvaises réponses car l’important est… de mieux vous connaître.

Michel Delage

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Une fonction symbolique au service de la foi

samvara_mandalaL’enfant, dès l’âge de 4 ans, peut facilement faire la différence entre un soulier et une photo de soulier, sachant presque intuitivement que la photo est une représentation symbolique et non une réalité physique *. Ce fait est d’importance car, tout au long de sa vie, l’être humain devra constamment utiliser des termes et des images pour représenter la complexité de son environnement. Le langage parlé et écrit de l’être humain, à travers ses symboles, ses signes et ses innombrables idéogrammes, vise à traduire l’imaginaire pour mieux transcender la complexité de la réalité. La fonction symbolique humaine a permis de conceptualiser des mondes difficiles à percevoir tels le monde subatomique et l’univers sidéral. Cette fonction sert aussi à représenter un raisonnement imagé lié à des croyances et à des superstitions que l’homme se fait à partir de sa perception de son environnement.

L’être humain a voulu transférer les forces et les puissances qui régissent le microcosme et le macrocosme en différentes figures emblématiques. Une première série de symboles géométriques et anthropomorphiques a servi à schématiser la création de panthéons, afin de fixer la limite d’une complexité sans nom. Ainsi, au fil des millénaires, une pléiade de dieux et de déesses sont devenus la trame de notre structure psychique, laissant nos spécificités culturelles devenir la chaîne de ces exercices de construction virtuelle. C’est à travers la foi religieuse et la certitude intérieure de l’existence d’un dieu suprême que nous avons créé une grande variété de symboles. C’est aussi grâce à l’assurance d’être «habités» collectivement par certaines divinités au quotidien qu’un «ordre du ciel» a été adopté par la pensée populaire pour faire la différence entre la mouvance des esprits supérieurs, souvent liés à un mystère insondable, l’organisation des hommes parmi les autres êtres vivants et un infra-monde où se loge supposément le chaos et la destruction.

Mais la machine à penser peut facilement s’emballer, surtout quand il s’agit de fixer des croyances qui devaient rester dans le domaine de la métaphore. Devenir un être illuminé, un élu de Dieu, un serviteur du Seigneur ou un compagnon de l’aigle et du jaguar permettait, et permet encore, de bénéficier d’un droit divin afin de régner en maître incontesté et incontestable sur une communauté et potentiellement nous donner accès au monde d’en haut comme au monde d’en bas. Toutes les structures sociales utilisent une forme de symbolisation pour mettre en place une hiérarchie où l’homme se donne un rôle de choix pour ressentir son pouvoir et son identité afin de mieux se mesurer avec les forces en action de l’univers.

La pensée de l’homme est d’une complexité inouïe, mais bizarrement certains gardent encore, dans leur for intérieur, cette idée très ancienne d’utiliser leur faculté de traduire la réalité en symboles comme un pouvoir personnel sur les autres, imitant ainsi une force surnaturelle qui aurait une influence sur la destiné de l’humanité. Au prix d’installer un système de pensée hyper-sophistiqué pour cautionner certains «privilèges», plusieurs mettent la véracité de leurs croyances au centre du développement de la société. Les humains, dans une logique souvent subjective, vouent un culte à ceux qui affirment garder un «contact direct» avec le créateur.. Cette conscience d’être un élu de Dieu permet l’auto-appropriation d’une grande puissance unificatrice de même que l’application d’un principe vengeur et punitif. Mais l’humanité a-t-elle toujours besoin de cette polarité métaphysique pour développer sa fonction symbolique ?

N’oublions pas  que nous sommes les seuls, sur cette planète, à pouvoir imaginer de telles abstractions et les seuls à continuer à s’entredéchirer pour savoir qui en possèderait la meilleure version pour mieux bénéficier des privilèges que la profession de foi sous-entendrait.

L’existence de Dieu, tel que l’on veut bien en débattre intellectuellement, devrait être un exercice de pensée équivalant à la recherche du bozon de Higgs en physique des particules, du chaînon manquant en anthropologie ou même de la finalité en biologie. Car tous ces efforts de raisonnement, d’introspection et de représentation abstraite convergent vers un lieu commun : s’assurer de ne pas perdre le contact avec des dimensions qui nous dépassent.

Indépendamment des époques, des cultures et des types de religions, nous sommes imaginatifs, introspectifs et intéressés par la complexité de la nature des choses et nous sommes souvent prêts à sacrifier notre équilibre sociopolitique pour garantir la pérennité de nos croyances et de nos superstitions. Prendre conscience que seule notre fonction symbolique peut transposer la complexité de la réalité est à proprement parlé un «jeu» sans fin de correspondances imagées qui nous aide à conceptualiser des étapes de notre évolution et, potentiellement, à nous dépasser à bien des niveaux.

Michel Delage

* Judy Deloache,  «Des symboles plein la tête»  Pour la Science, septembre 2005

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