Des images abstraites pour parler de sa détresse

19- Image abstraites 2

L’autre jour, en quête d’information sur la détresse psychologique des soldats de l’armée canadienne, j’ai trouvé une étude1 faite par cette dernière, qui explique comment les familles peuvent être affectées par le choc post-traumatique d’un de leurs parents ayant participé à un théâtre opérationnel. La conclusion du rapport des spécialistes était : Parlez, parlez, parlez.  A partir de là, je me demandais si l’on pouvait suggérer, aux familles des soldats, d’utiliser des images abstraites pour aider leurs proches à parler de cette détresse psychologique qui dure souvent très longtemps.

 En 2010, des psychologues2 ont découvert que jouer avec l’application Web Tétris après un choc post-traumatique à la suite d’un accident d’avion aide les accidentés à parler de leur vécu en diminuant leur stress et en changeant la qualité de leur concentration. Bizarrement, le jeu, qui n’a pas été conçu pour un exercice thérapeutique, permet de diminuer, sinon d’éliminer les flashbacks. On pourrait penser que les images abstraites, quelles soient en version 2D ou 3D modifient la concentration de façon à induire un processus de reconstruction virtuel. Quand une personne a subi un choc difficile à intégrer, il semble qu’un travail d’imagination permette de se restructurer mentalement. De là, l’idée de jouer avec des images abstraites en famille pour parler en profondeur d’événements traumatisants ( accidents, violence, harcèlement, etc.). Comme la pensée humaine est régulièrement transférée en une série d’archétypes connus (chiffres, couleurs, formes géométriques, etc.) il se peut que ces images de factures graphique simple puissent participer à la construction du sens.

 S’il est possible de proposer pour les personnes ayant subi un choc post-traumatique de parler de leur détresse en regardant des images abstraites, pourquoi ne pas répéter l’exercice en milieu de travail ? Malheureusement, parler de la détresse psychologique au travail reste un sujet tabou parce que les objectifs de performance commerciale sont incompatibles avec ce genre de problèmes personnels. Comme beaucoup de travailleurs ne sont pas préparés à négocier autant avec leur propre détresse qu’avec celle des autres, ils ne veulent tout simplement pas se remettre en question et subir, en plus, une forme de stigmatisation de leurs collègues après avoir dévoilé publiquement leurs faiblesses. Il serait donc souhaitable de faire délibérément des exercices de réflexion, en groupe, à l’aide d’images abstraites qui permettront d’exprimer ouvertement ce mal-être sans y voir un préjudice quelconque.

Indépendamment du parcours de vie des personnes vivant une détresse psychologique les images abstraites peuvent réduire la complexité du phénomène vécu en de simples formes et simples couleurs.. Comme nous intégrons et organisons déjà une quantité faramineuse d’informations, circonscrire, abstraitement, cette détresse peut devenir un exercice à la fois ludique, thérapeutique et philosophique.

Si vous n’arrivez plus à mettre en mots un vécu traumatisant ou une situation d’ordre psychologique qui vous préoccupe, faites un exercice de reconstruction visuelle en utilisant des images ayant un fort degré d’abstraction. Prenez le temps de trouver des couleurs et des formes qui pourront schématiser cette reconstruction mentale. C’est avec ces images que vous pourrez mieux vous exprimer et découvrir différents angles à votre détresse.

Toutes les situations et tous les types d’événements qu’ils soit heureux ou dramatiques, sont transférés en signaux électriques et chimiques dans notre corps. Par la suite certaine partie de notre corps sélectionne les signaux avec lesquels il construira autant notre langage imagée que parlé. Notre monde symbolique met en place une sorte de trame, à caractère abstrait, capable de construire, à volonté, tous les événements qui ont marqués notre vie. Cette trame et les images maitresses qui l’accompagne sont des portails faisant constamment le pont entre l’abstraction et la figuration comme l’expression et l’introspection.

 

Michel Delage

1 Les familles des soldats ont besoin d’aide psychologique

La presse

Family force

Le Devoir

2  Le jeu Tétris aide à diminuer le stress post-traumatique

Psychomedia

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Une imagination créatrice de sens

Une max18-Une imagination créatrice de sens 2ime connue illustre bien cette vision pragmatique voire concrète où le regard s’enracine partiellement sur les objets oubliant momentanément de faire fonctionner cette faculté d’imaginer la profondeur de nos perceptions pour recréer le sens.  « Quand le sage montre la lune, l’imbécile regarde le doigt »

 Pourquoi donc regarder le doigt du maître quand il faut faire l’effort d’observer et de comprendre le  cycle de la lune ? Pourquoi arrêter sa curiosité intellectuelle et empêcher le développement de son processus imaginatif quand il faut justement dépasser le moment présent afin de saisir toutes les nuances d’une manifestation cosmique ? La question se pose : pourquoi tant de personnes sont-elles incapables de créer une certaine distance entre ce qu’elles voient et ce qu’elles doivent observer préférant réduire la complexité de leur réflexion dans un espace mental qui ne demande pas ou peu d’imagination ? Est-ce la peur de découvrir des territoires inexplorés de leur propre psyché ou au contraire, de la paresse intellectuelle ?

Quand notre monde imaginaire ne nous aide pas à créer du sens à travers nos interactions c’est le signe que notre interprétation de la réalité est trop axée sur le rassemblement d’une suite d’objets. Chaque personne doit nécessairement faire un effort d’abstraction de la chose perçue pour créer une cohérence structurelle qui dépasse la reconnaissance du décor. Comme l’être humain essai continuellement d’organiser son bagage de connaissances en utilisant différents filtres (logique, raison, intuition, sentiment etc.), les exercices imaginatifs, même les plus loufoques, participent à l’effort d’organisation du sens des événements. Il faut donc plonger dans notre monde imaginaire pour transcender ce qui semble apparent et lui donner un sens particulier.

 Il est donc difficile de croire que notre faculté imaginative garde son étiquette de «flou quantique»  car elle réunie toutes les idées, toutes les sortes de sentiments comme tous ce qui semble étrange dans un monde en perpétuel transformation. Il se peut donc, que notre imagination finisse par être une composante de base dans l’élaboration de notre façon de penser. Alors, quand je parle de communication à caractère imaginatif, il est question de trouver un dénominateur commun intemporel à travers des idées et des principes dépassant de beaucoup ce que nous pouvons observer et même quantifier.

 Par exemple, le monde imaginaire des peintres et des artistes en général est un espace à la fois réel et virtuel capable de modifier, structurer et transformer la complexité de notre organisation mentale. Une faculté imaginative faisant souvent le pont entre des dimensions appartenant au passé et au futur pour mieux réactualiser le moment présent et lui donner un nouveau sens. Impossible, à ce niveau, d’avoir trop d’imagination car cette fonction d’imagination ne prend que la place que nous lui donnons à travers nos différentes intentions. Plus nous valorisons notre imagination et plus nous apprenons à lui donner la place qui lui convient.

 Même la folie dite «clinique», générée par différentes maladies mentales, reste le symptôme d’une recherche de sens. Se perdre, consciemment ou inconsciemment, dans des espaces mentaux non encore bien organisés oblige à découvrir le «sens de la réalité». Tous les types de folie ont potentiellement leur raison d’être même si les références ne sont plus évidentes. Les visions exacerbées et les fixations troubles restent, paradoxalement, les meilleures pistes de communication pour entrer dans une psyché complètement fragmentée voire éclatée par des expériences de vie ponctuées d’errance à plusieurs niveaux. Les forêts vierges de la psyché humaine, qu’elles appartiennent aux simples d’esprit, aux grands intellectuels comme aux artistes de tous acabits, ont inévitablement la même origine. Ainsi, supportée par les mêmes courants d’énergie dans des cadres superposables où le réel et le virtuel sont complètement imbriqués l’un dans l’autre, notre faculté d’imaginer la réalité appartient à un «no man’s land» qui possède plusieurs sens. Il s’agit parfois de trouver le bon.

 L’imaginaire : cet espace ambigüe, ce lieu fantomatique, cette caverne d’Ali Baba remplie d’étrangetés est à l’origine de nos inventions et de nos visions structurantes mais aussi de nos illuminations et de nos phobies passagères. Cette fabuleuse fonction créatrice de sens au quotidien nous permet de séjourner dans plusieurs mondes à la fois pour n’en faire qu’un seul : Le nôtre

 Michel Delage

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Détresse psychologique au quotidien

Commen16 détresse psychologique 2t décrire la détresse dans laquelle certaines personnes s’enfoncent inconsciemment sans pouvoir bien comprendre ce qui leur arrive ?

D’abord qu’est-ce que la santé psychologique ?

La Société Québécoise de Psychologie du Travail et des Organisations (SQPTO) définit de façon provisoire la santé psychologique  au travail de la manière suivante :

Degré variable d’ajustement psychologique (bien-être ou détresse) d’une personne au travail, dont le fonctionnement (attitudes et comportements) découle de la satisfaction ou de la frustration de ses besoins psychologiques fondamentaux dans ses interactions entre ses ressources personnelles et les ressources de son environnement de travail fournies dans la réalisation de ses rôles et de ses fonctions. (1)  

La détresse psychologique, quant à elle, serait liée à un niveau de stress difficile à résorber, doublée d’une angoisse de vivre où la vision de l’avenir est plutôt négative, pour ne pas dire problématique à plusieurs égards. La détresse dite psychologique est une sorte d’incapacité ou de frustration à trouver des solutions face à une situation qui prend de l’ampleur de jour en jour et qui provoque, presque toujours, des malaises physiques et des tensions internes, en plus d’influencer la qualité de nos relations avec notre environnement immédiat (famille et collègues).

Au quotidien, la détresse peut se manifester de plusieurs façon :

–       Une difficulté de bien comprendre la nature de ses comportements psychologiques

–       Une dépendance aux drogues et à l’alcool comme refuge psychologique

–       Un manque de ressources financières pour vivre au jour le jour

–       L’impossibilité d’avoir des heures minimales de sommeil pour se reposer

–       Une sorte de repli sur soi-même qui peut se transformer en perte d’estime de soi

–       Le syndrome de l’imposteur après une promotion

–       Le transfert d’une grande culpabilité en autopunition

–       L’angoisse de prendre une décision qui pourrait avoir des conséquences tragiques sur son couple, sur sa famille ou sur sa vie professionnelle

–       Le sentiment d’être un bouc émissaire en croyant l’avoir mérité

–       Mentir ouvertement pour cacher une double vie ou des activités frauduleuses

–       S’enfermer dans un processus de vengeance envers ses supérieurs ou ses parents

–       Nier avec force sa boulimie ou son état avancé d’anorexie

–       Agresser les plus démunis pour les humilier afin de renforcer son sentiment de supériorité

–       Se sentir dans une sorte de vide de sens en lien avec des objectifs professionnels appartenant à ses parents

–       Avoir peur que l’on découvre ses fantasmes ou ses perversions sexuelles

–       Se donner raison de voler ses amis ou son employeur pour continuer à jouer à des jeux de hasard

–       Penser à des scénarios suicidaires pour éviter de passer au travers d’une période de transformation cruciale pour son développement personnel.

Facteurs qui pourraient accentuer ces manifestations

– Le dysfonctionnement d’une partie de son corps à cause d’une maladie ou d’un accident grave

– La résistance psychologique à des changements obligatoires de ses habitudes de vie

– La découverte de ses parents biologiques et la vérité sur son adoption

– Le sentiment d’une profonde injustice dû à un harcèlement psychologique en milieu de travail

– La vision apocalyptique du futur correspondant à des échecs à répétition

– Le découragement quant à sa capacité à faire face à des situations dites ordinaires

– Une désillusion quant au bien-fondé de continuer à pratiquer la religion de sa culture d’origine

– La perte d’un être cher générant un vide affectif impossible à combler

– La trahison en amour et la perte de confiance dans une relation intime

– La résignation face à des sévices physiques subis par une personne de sa propre famille

– Les problèmes financiers menant à une faillite certaine.

La liste pourrait être très longue.

Vivre une détresse psychologique est très déstabilisant à bien des niveaux. Certaines détresses sont plus complexes que d’autres et nécessitent  l’aide d’un professionnel de la santé. Par contre, il est possible de réfléchir à notre détresse en groupe non pas pour la dissiper ou la nier mais bien pour en définir les éléments de base et prendre conscience de ses implications à court et à long terme dans sa vie.

Le développement comportemental de l’être humain se faisant toujours par étape, il se peut que vous viviez une étape cruciale pour votre développement. Parfois positifs, parfois négatifs mais également paradoxaux, nos comportements psychologiques sont régis par des valeurs liées au développement de notre personnalité comme à notre façon toute personnelle d’interpréter la réalité. Pour certains, évoluer est un défi de tous les jours; pour d’autres, c’est une série de difficultés temporaires et, pour quelques-uns, c’est un vrai cauchemar sorti d’un film d’horreur.

La détresse psychologique est un état d’être à prendre au sérieux, car elle peut nous entrainer dans des dimensions très sombres. Il est possible de visualiser la complexité de notre détresse et de la mettre en images pour fixer temporairement les étapes qui permettraient de mieux la comprendre et de la partager avec d’autres. Même dans la pire des situations, il est possible d’apprendre sur soi et de réajuster son comportement.  Si un nuage gris enveloppe votre vie, si le découragement se transforme en dépression, alors n’hésitez pas : demandez de l’aide, parlez à vos amis en mettant votre orgueil de côté. Dites-vous que votre épreuve aura un dénouement positif, puisque que c’est vous qui aurez pris votre destinée en main. Personne d’autre que vous n’aura le mérite d’avoir réussi cette transition vers des jours meilleurs.

La détresse est toujours moins grande quand elle est partagée. Pour en comprendre l’origine, il faut être capable de la réduire en quelques composantes, qui pourraient se résumer en simples couleurs. Si vous avez l’impression de vivre de la détresse, prenez le temps de la représenter en vous choisissant une image du jeu 55 icônes et laissez-nous vos commentaires sur ce que vous voyez  sur notre site internet www.55icones.com.

Michel Delage

1. SQPTO Société Québécoise de Psychologie du Travail et des Organisations État partiel des lieux en santé psychologique au travail. Rapport du comité provisoire à l’exécutif de la section Montréal  mars 2013 http://www.sqpto.ca/section/section-montreal/seminaire-sante-psychologique-au-travail. François Leduc f.leduc.coach@videotron.ca et/ou Simon Grenier : GrenierS@Filion.ca

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Exploser ou imploser socialement ?

Si nous co17-Exploser ou imploser 2mparons les grandes transformations sociales à une sorte de développement explosif générateur de nouveautés, nous pouvons constater que certains conflits sociaux de grandes envergures peuvent générer une implosion fratricide meurtrière.

L’explosion sociale, dont on parle, à tendance à canaliser l’énergie pour améliorer la qualité de notre mode de vie à bien des niveaux. Tandis que l’implosion nous amène à franchir une limite où tous les efforts de transformation sont perdus dans une sorte d’hémorragie idéologique incontrôlable remplaçant littéralement le développement en cours par une sorte de décomposition de nos valeurs morales et de nos conventions. L’implosion sociale ressemble sans contre dit à ce phénomène cosmique du trou noir sidéral aspirant par une sorte de vortex extrêmement froid la structure chaude et lumineuse de l’étoile annulant automatiquement son effort d’existence dans la galaxie. L’étoile absorbée nourrie un système parallèle. Passant de l’extrêmement chaud à l’extrêmement froid, l’étoile vampirisée par le trou noir court-circuite la diffusion de la lumière solaire pour créer une sorte de vide absorbant tout sur son passage. 

Il est difficile de croire que nous vivons à la fois ces deux types de mouvements (implosif / explosif) à travers nos différents développements sociaux mais, plusieurs évènements démontrent que cette alternative malsaine nous pousse littéralement à s’autodétruire pour évoluer. L’implosion arrête notre développement pour la rediriger vers la «case départ» c’est-à-dire vers un état de survie perpétuel où il faut tout recommencer à zéro faute de pouvoir comprendre comment ces mouvements  diamétralement opposés pourraient devenir complémentaire.

Que ce soit l’invention du train, de l’automobile ou de l’avion comme nouveaux transports public. Que ce soit la mise en place de services liés à l’assurance maladie ou l’accessibilité aux institutions scolaires, pour les plus démunis, les objectifs de ces «explosions sociales» sont toujours d’augmenter la qualité de notre mode de vie pour le mieux être de tous les citoyens. Dans un autre ordre d’idée, nous acceptons le port d’arme en milieu urbain cautionnant une protection exagérée des personnes favorisant de facto les vengeances personnelles et les règlements de compte créant de petites implosions au niveau communautaire. Toutes les types d’’implosions sociales, surtout les plus banalisées comme la corruption et le taxage systématique des plus faibles, coûtent tellement cher à notre fragile équilibre social que nous ne pouvons plus assumer le «paiement» de ce gaspillage d’énergie.

Plusieurs pays considérés comme émergeant croulent sous une pression interne toujours plus intense où la surconsommation de biens et services nécessite de se procurer obligatoirement des ressources naturelles. Des milices armées engagées pour tuer tous les opposants qui leur empêcheraient l’accès à ces richesses mettent à feux et à sang les nations propriétaires de ses ressources pour arriver à leur fin. Certaines parties du globe sont artificiellement appauvries devenant rapidement des zones sinistrées vidées de leur patrimoine à cause de l’appétit gargantuesque de ceux et celles qui revendiquent avec force la part d’un marché dont ils dilapident allègrement les ressources. C’est à partir de ces sortes de pillages appelés déforestation à blanc, exploration minière sauvage, installation de centrales nucléaires hyper polluantes ou encore surpêche des océans, que nous pouvons mieux saisir la manière dont ces mouvements de destruction massive de notre capital biologique participent à notre implosion sociale.

Citons seulement la technologie des OGM (organisme génétiquement modifié) qui promet d’augmenter la productivité et la performance des récoltes en mettant en place une dépendance pernicieuse aux semences génétiquement modifiées. Les OGM détruisent à petit feu la biodiversité afin de la remplacer par une vie artificielle non adaptée à la pluralité de la vie sur terre. Jamais, depuis des temps immémoriaux, il n’y a eu autant de suicides de fermiers et d’agriculteurs partout à travers le monde après avoir adopté cette technologie de laboratoire au profit de celle plus traditionnel de protéger les semences, d’une année à l’autre, pour renforcer et diversifier les futurs récoltes. Cette nouvelle technologie, du secteur agraire, vise à éliminer la relation ancestrale des cultivateurs face à la terre par une vision uniquement mercantile où l’objectif est de prendre possession des terres cultivables pour mieux en contrôler la hausse des prix. Cultiver la terre devient la convoitise des entreprises de gestion et non des paysans créant ainsi un autre vide de sens au niveau de la relation entre l’homme et sa façon de préserver ses plantes nourricières. Une cascade d’implosions suit son cours d’où personnes, riches comme pauvres, n’en sortirons pas gagnantes.

Le développement, la prospérité et la création d’une richesse collective, vanté par nos dirigeants, est directement associés à la manipulation de quotas, au déracinement de la population autochtone, à la création de camps de réfugiés, à la pollution de l’eau et de l’air comme aux risques de catastrophes nucléaires et à la confrontation guerrière pour le maintien d’une cote en bourse. Rien de tous cela n’aide à la création d’une qualité de vie et d’une participation des individus au développement social. Pire, ces mouvements à caractère implosif nous entrainent assurément vers un non sens relationnel avec notre planète comme si nous étions indépendant voire supérieur aux éléments qui soutiennent notre existence.

 Quel sera l’héritage que nous donnerons à nos enfants ? Un capital financier virtuel acquis en hypothéquant nécessairement l’avenir de la vie sur terre ? Qu’on se le dise, le développement, l’évolution, la maturité politique et la sagesse populaire sont totalement gratuits et sans lien avec l’accumulation d’un pouvoir personnel sur les individus. Ce qui coûte du temps et de l’énergie  c’est d’entretenir la peur du manque à gagner et le contrôle malsain que nous voulons avoir sur la nature et sur les hommes.

 Si la fleur de l’arbre fruitier représente une sorte d’explosion cette dépense d’énergie se dirigera vers la création d’un fruit lequel construira son avenir biologique dans un espace fermé engendrant une sorte d’implosion salvatrice. Ainsi l’arbre évolue et crée de nouvelles générations d’arbres. Rien dans les étapes de son développement n’est mortel et dévastateur car ses différents mouvements, à caractère complémentaires, sont nourriciers et compatible avec la biodiversité. La fleur explose et le fruit implose et chacune des étapes de l’arbre est liée par les mêmes dénominateurs commun: les éléments. L’équilibre recherché est autant au niveau des étapes de réalisations (feuilles, fleurs, fruits) qu’au niveau des multiples principes qui l’animent (photosynthèse, respiration végétale, convivialité avec le règne animal). La flore ne s’autodétruira jamais pour renaitre et encore moins pour se reproduire car la terre elle-même récupère en totalité les éléments participant à sa croissance. Alors, pourquoi l’homme ne peut apprendre de ces exemples tous simples ? Sommes-nous si orgueilleux de notre grande intelligence et de notre vision pragmatique de la réalité que rien ne peut modifier cette tendance à garantir notre développement par l’autodestruction ? Sommes-nous si fasciné par cette idée de contrôle qu’il faille encore et toujours démontrer avec force notre suprématie sur la nature des choses ?

Nous vivons une période charnière où nos décisions sur notre avenir biologique auront un impact sur les prochaines générations. Ce dualisme social d’exploser versus imploser sans tenir compte de notre compatibilité avec les composantes de la nature n’a plus lieu d’être surtout quand la dégradation de nos principes démocratiques fait rage et que nous sommes en voie de nous exterminer afin de garantir la pérennité d’un système financier axé sur l’industrie de la guerre, de la drogue et des médicaments. À défaut d’adopter une nouvelle conscience planétaire pour mieux protéger la qualité de notre environnement nous aurons à subir de plus en plus ces implosions meurtrières dont plusieurs, semble, en tirer profits à moyen terme.

 Avons-nous une chance d’évoluer sans inévitablement se tuer au sens propre du terme ?

Michel Delage

Articles de référence :

Dean Beeby,  « Les crimes à l’arme à feu coûtent cher aux contribuables », Le Devoir, actualités 10oct.2012 p.A2

Éric Desrosiers, « Il y a péril en la planète », Le Devoir, Économie 9 janvier 2013 cahier B

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Le coaching social à la portée de tous

Qu’est ce que le coaching social ?

15- Coaching 2Le coaching social est un engagement au profit de la personne. Il est utilisé dans différents domaines. C’est la combinaison d’une intervention-conseil, d’une relation d’aide et d’un entraînement personnalisé. C’est un tout : un appui technique et une posture relationnelle que propose le coach auprès de personnes qui en manifestent le besoin. Le coaching social est une forme d’intervention pratiquée auprès de personnes en situation de handicap ou de difficultés, altérant divers domaines de leur participation sociale: qu’il s’agisse de leur vie professionnelle, de leur vie affective ou relationnelle.

Pour vous donner un tout autre ordre de grandeur, dans la famille des cellules il y a des enzymes. Cette protéine joue un rôle de catalyseur biologique, c’est-à-dire de composé qui facilite une réaction biochimique sans en modifier les produits. Elle est capable d’abaisser l’énergie d’activation d’une réaction et ainsi d’accé­lérer jusqu’à des millions de fois les réactions chimiques du métabolisme, sans pour autant modifier l’équi­libre formé. Les enzymes agissent à faible concentration et elles se retrouvent intactes en fin de réaction.

Nos sociétés modernes et surtout notre tissu social sont constitués de sorte qu’ils ont besoin d’enzyme et certains d’entre nous peuvent jouer ce rôle avec une grande facilité. Et, d’après vous, pour quelle raison avons-nous tant besoin de cette faculté enzymatique humaine si ce n’est pour équilibrer nos réactions biochimiques, et bien parce que nous vivons une période de très grande transformation sociale et que nous devons accélérer les réactions de notre métabolisme dit social. Faire du coaching social c’est devenir une enzyme pour son environnement immédiat et littéralement jouer avec le rythme du développement de ceux et celles que l’on veut accompagner.

Comment faire du coaching social avec le jeu 55 icônes ?

Faire du coaching social c’est savoir vibrer seul et avec les autres. Après, il y a différents styles à adopter, à travers l’exercice, dépendamment du lieu et des objectifs des participants. Coacher par l’humour, par la consolation, par l’émerveillement, par le renforcement positif, par la confrontation stratégique, par l’empathie, par une méthode logique, par une sorte de magie de la personnalité, par un étonnement enfantin, par la peur et j’en passe. Ma méthode est d’utiliser des images abstraites qui sont en fait des images projectives. Comme nous avons tous un langage imagé dans notre trousse relationnelle nous sommes déjà habitués à jongler avec un monde symbolique lequel peut être utilisé pour révéler, justement, le rythme de notre métabolisme et conséquemment ce qui permet de modifier nos réactions biochimiques et nos comportements psychologiques. Ne dit-on pas que l’action de rire ou de pleurer change considérablement les réactions chimiques de notre corps ? La puissance des images est telle que nous n’avons pas encore bien saisi que choisir consciemment certaines couleurs et particulièrement certaines formes influencent nos états émotifs.

Le jeu 55 icônes, grâce à l’utilisation de 55 archétypes, permet d’accompagner vos collègues et vos proches dans de petites et grandes transformations. Ce genre de coaching par l’image, à caractère ludique, utilise l’imaginaire comme courroie de transmission pour mieux partager ses réflexions et ses préoccupations personnelles quant à ses étapes de développement. L’idée principale est de parler de soi, en groupe, sans que la peur d’être jugé soit au rendez-vous et sans que vous soyez toujours sur la défensive. Révéler une partie de sa vie en passant par son monde imaginaire permet de donner une facture poétique à l’exercice en valorisant au passage une façon toute personnelle de structurer son vécue. Donc, il n’y a pas de bonnes ou de mauvaises réponses il n’y a que des histoires racontées.

Celle-ci sert d’espace virtuel de rencontre pour réfléchir et même échanger sur une dimension de votre personnalité. L’animateur devient une sorte de coach se permettant de canaliser les conversations vers une dynamique de groupe positive et constructive. Et, inévitablement une sorte de pensée collective se met en place où chacun fait sienne les histoires personnelles des autres pour que tour à tour chaque participant devienne à la fois coach et coaché.

Michel Delage

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Quelle est la couleur de votre équipe ?

La form14-Les couleurs de votre équipe 2ation d’une équipe vise toujours les mêmes objectifs : rassembler des individus pour réaliser collectivement quelque chose. Qu’il s’agisse d’un rassemblement sous le thème d’une idée, d’un concept ou d’une vision, l’important est de concentrer les énergies humaines vers la même direction en définissant le plus simplement du monde les rôles clés de l’organisation souhaitée.

Et la couleur dans tout ça ? Pour se rassembler il faut être sur la même longueur d’onde, que se soit dans le sens propre ou figuré, ce qui nous amène à réduire le dénominateur commun à une simple fréquence, voire à un signal spécifique. Parfois il est question d’une chanson, d’un discours, d’une musique, mais également d’une image, d’une forme et bien sûr d’une simple couleur.

Dans ce même ordre d’idée, nous pouvons citer en exemple la science héraldique communément appelée la science des blasons, qui existe depuis des millénaires, et qui encore, sert à représenter les grandes familles régnantes. Les blasons familiaux ont été longtemps des cadres mnémotechniques, aidant la population à mémoriser plus facilement les principes idéologiques de ceux et celles qui participent à l’organisation de la société. Cependant, l’objectif initial était de simplifier la complexité des valeurs sociales via les images. Par la suite les drapeaux nationaux ont pris la relève des blasons médiévaux, pour mieux préciser les limites géographiques d’une nation, mais également pour résumer le sentiment d’appartenance à une culture, une religion ou même à une communauté d’idées.

Il est intéressant de noter que certains logos d’entreprises s’affichant sur une multitude de médias publicitaires, sont comparables aux drapeaux nationaux et aux blasons familiaux. En effet par le biais d’une couleur ou d’une forme abstraite bien choisie, l’objectif est de résumer une approche commerciale spécifique (la couleur rouge de Coke, la pomme d’Apple, la lettre f de Facebook etc.). Ces représentations corporatives liées à la consommation de biens et services, deviennent ainsi des aide-mémoire qui servent à différencier autant la qualité d’un produit, que la concurrence d’un même secteur d’activité. De plus, plusieurs marques reconnues telles que Coca Cola, Mercedes Benz, Mac Intosh et bien d’autres, ont réussi à cerner les habitudes du consommateur, comme par exemple ses comportements psychologiques, pour mieux ajuster l’offre et la demande. La clientèle recherchée n’est plus issue d’un territoire géographique, ni même d’une culture en particulier, car il est question de retrouver les mêmes caractéristiques comportementales d’un consommateur type, indépendamment d’une origine ethnique ou culturelle. Les logos d’entreprises sont donc devenus des sortes de signaux guidant, d’une façon subliminale, le consommateur dans le labyrinthe de ses besoins, lui suggérant, par l’image, de s’approprier le dit produit ou tout autre service complémentaire correspondant à sa façon d’analyser, voire de comprendre ses propres besoins.

Aujourd’hui, les logos d’entreprise représentent des aide-mémoire puissants qui permettent de rassembler des individus autour d’un signal, lequel devient rapidement un terrain virtuel de rencontre. Les «images commerciales», volontairement affichées à la vue de tous ont, métaphoriquement, la même fonction que les ondes visibles influençant le développement biologique des plantes (le principe de la photosynthèse).

Saviez-vous que le développement des plantes est influencé par les ondes visibles (les couleurs) du spectre électromagnétique ? Les feuilles, étant photosensibles à la lumière, et particulièrement à la couleur rouge et bleu, démontrent l’influence des ondes visibles à travers la complémentarité moléculaire de deux types de développement : la vapeur d’eau de l’air et les chaînes carbonées de la feuille. C’est donc un signal lumineux coloré qui provoque une fusion moléculaire, entraînant la croissance de l’arbre, de ses fleurs et de ses fruits. La photosynthèse des plantes aide ainsi à former différentes sortes «d’équipes» reliées au développement des multiples parties de la plante.

Les images de synthèse, logos, icônes et figures emblématiques de tout acabit, aident à structurer la société, en rappelant d’une façon visuelle que le développement social est un phénomène d’entraînement populaire, issu de différents signaux comparables à ceux liés à la croissance des plantes et de la nature en général. Les nouveaux archétypes visuels à caractère abstrait, sont désormais des éléments essentiels de notre langage, indiquant à notre environnement social autant notre implication en société, que notre vision des échanges et des interactions nécessaires à notre développement personnel.

Le choix de la couleur de votre équipe reflète donc beaucoup plus qu’un simple lien d’appartenance avec vos coéquipiers, mais rejoint plutôt un principe physique et physiologique où une simple longueur d’onde, quelle soit visible, sonore ou calorifique, peut engendrer une complémentarité sur plusieurs niveaux à la fois (social, commercial, psychologique, professionnel, etc.). Sélectionner les couleurs de son équipe, c’est choisir de s’impliquer dans une organisation tout en étant sensible à la profondeur symbolique d’une telle représentation à des fins obligatoirement structurantes. Par conséquent, une simple couleur devient un signal qui symbolise un état d’esprit pouvant potentiellement modifier vos comportements psychologiques et provoquer des transformations à l’intérieur de ce que nous appelons candidement : notre vision de l’avenir.

Michel Delage

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Construire et développer son « image de soi »

«Conn13 construire son image de soiais-toi toi-même et tu connaîtras l’univers et les Dieux » est une devise inscrite au fronton du Temple de Delphes, que Socrate a repris à son compte. Aujourd’hui, dans le monde du travail et dans la société en général, il semble très difficile de prendre le temps de se connaître, et d’essayer de comprendre son propre univers. Avez-vous déjà débuté une démarche introspective pour mieux comprendre votre monde intérieur ? Existe-t-il des images (mentales ou virtuelles) qui vous permettent de reconnaître vos forces et vos faiblesses ? La célèbre maxime «connais-toi toi-même» devient toujours plus complexe qu’il n’y paraît de prime abord lorsqu’ il s’agit de construire l’image de soi grâce à des représentations graphiques.

Il est naturel que, dès votre plus jeune âge, vous ayez développé votre image sociale en suivant certains modèles,  mais qu’après un certain temps, vous ayez réussi à départager ce qui appartient au modèle de ce qui fait partie intégrante de votre personnalité. Les ajustements se faisant naturellement, le modèle vous a permis de raffiner la connaissance que vous aviez de vous-même. Il se peut également qu’à partir du modèle choisi vous ayez développé une sorte de carapace, non pour vous protéger des autres, mais bien pour isoler les zones grises de votre personnalité que vous ne souhaitez pas partager avec le premier venu. Cette carapace, telle une sorte d’armure psychologique, vous a potentiellement enfermé dans une prison d’habitudes et même de préjugés à votre égard, vous empêchant probablement d’afficher ouvertement vos faiblesses et par conséquent votre fragilité face à certaines situations. Paradoxalement, vous désirez mieux vous connaître sans que votre image sociale ne soit amoindrie, voire dévalorisée, par ces zones non encore assumées dont vous n’avez pas encore compris l’influence sur votre comportement et encore moins l’origine de leur existence.

Nous avons tous et toutes des expériences personnelles à raconter, un parcours de vie à assumer, un passé à exorciser, des rêves à réaliser et un pouvoir personnel à exploiter. Toutes ces multiples réalités participent à la recherche de «l’image de soi», celle qui pourrait représenter la complexité de son développement personnel. L’image de soi, dont nous parlons ici, est un genre de miroir reflétant ce que nous désirons voir sans que nous frémissions de peur à la moindre  occasion où il nous faut dévoiler notre véritable personnalité. Une image de soi stabilisée, mais dont nous souhaitons paradoxalement la transformation pour maintenir un niveau élevé et constant d’évolution.

Construire cette «image de soi» présuppose la recherche d’un équilibre psychologique et psychique. Mais existe-t-il vraiment une «image de soi» qui serait imperméable aux transformations de toutes sortes ? Il serait préférable que non.

Tous les jours, il est salutaire de se questionner sur son bien-être, de valider sa vision du futur, de vérifier l’emprise de ses peurs sur ses objectifs de vie, afin de raffiner la qualité de ses comportements psychologiques et de ses relations interpersonnelles. Il est important de toujours être en accord avec sa petite et grande personne, même si elle n’est pas totalement «lumineuse». Tous les jours, il faut se choisir comme meilleur ami, en s’évaluant avec humilité afin de mieux comprendre ses failles et ses faiblesses de façon à dresser un «portrait» positif de sa personnalité, et ce, sans que notre jugement empoisonne l’exercice. La moindre interaction avec votre environnement social doit être sensée, ayant toujours comme objectif de vous améliorer et de vous faire grandir. N’oubliez pas que le choix des images qui vous représente figure comme un travail intérieur pour mémoriser les variations de cette identité en devenir et cette personnalité en perpétuelle reconstruction.

Dans notre société hautement technologique, nous conservons de plus en plus de photos et de vidéos de nos  activités quotidiennes qui, en fait, nous permettent de préciser aux autres la connaissance que nous avons de nous-mêmes.  Ces multiples arrêts sur image deviennent des projections partielles et servent à sauvegarder une trace des étapes de votre cheminement qui vous aident à mieux  réfléchir sur vos objectifs de vie. Cependant, il est important de «jouer» avec un nombre restreint d’images afin que cette «image de soi» tant recherchée ne s’enlise pas dans une suite ininterrompue de «flash» n’ayant aucun ou peu de lien entre eux.

Vous êtes-vous demandé si la photo d’un aigle, d’un chien, d’une baleine ou d’un chat pourrait symboliquement représenter un de vos états d’être ? Les couleurs rouge bleue, violette ou verte conviennent-elle à un trait de votre personnalité ? Le triangle, le cœur et même le carré correspondent-ils à un message subliminal inséré dans votre tenue vestimentaire, représentant du même coup votre sentiment d’appartenance inconditionnelle à un groupe, une idée, une croyance religieuse ou un principe de vie ?

Vouloir raffiner cette image de soi, c’est d’abord et avant tout s’habituer à partager les étapes de son évolution en sélectionnant des images possédant une très grande versatilité.  Il s’agit donc de se construire une banque d’images qui deviendra une référence à tous âges et dans toutes circonstances. Le jeu 55 icônes vous offre une banque de 55 images ayant suffisamment de profondeur symbolique pour vous permettre de découvrir et de raffiner cette image de soi reliée à la complexité de votre développement personnel et potentiellement aux étapes de votre croissance. Cette banque d’images vous permettra de vous concentrer sur l’essentiel, privilégiant une représentation archétypale capable de faire le pont entre votre monde onirique et votre réalité sociale. L’imagerie employée est universelle car elle puise son origine à même plusieurs langages imagés en provenance de différentes sociétés. Même si l’image de soi peut sembler kaléidoscopique au quotidien, au final, elle pourrait se résumer à la combinaison de 55 images de base, un peu comme la gamme diatonique des partitions musicales. Si seulement 8 notes peuvent créer une symphonie, 55 archétypes peuvent vous offrir une marge de manœuvre assez vaste pour représenter la richesse de votre monde intérieur, incluant ces angles de perception que l’on dit psychologique, poétique, philosophique et même fantasmagorique.

Construire et développer son image de soi c’est minimalement observer les images que nous utilisons afin de mieux définir et mettre au grand jour sa personnalité profonde. Ainsi, l’univers des Dieux dont parle Socrate,  à travers cette quête de «connais-toi toi-même», devient beaucoup plus accessible que nous pourrions l’imaginer.

Michel Delage

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La métaphore de la « bande passante symbolique »

Sans même12 la bande passantenous en apercevoir, par nos téléphones intelligents nous communiquons grâce aux différents signaux satellites, lesquels sont constamment transférés en images et en sons faisant figure d’interface pendant toutes nos interactions. Les signaux satellites font partie d’une «plage» de radiofréquences, appelée bande passante à l’égal de notre langage imagé qui, dans notre structure psychique, devient une dimension liée à nos conventions de langage. Pourrait-on devenir conscient de ces sortes de transferts (radiofréquences / interfaces d’usager / conventions de langage) à travers nos nouveaux jeux sérieux (serious game),  afin de créer des «bandes passantes symboliques» capables d’améliorer la communication entre les différentes cultures existantes ?

Premièrement, dans le domaine de la transmission numérique, la bande passante dont il est question ici signifie le débit binaire d’un canal de communication en relation avec internet haute vitesse. Cette bande, mesurée en hertz, est une plage de fréquence d’un signal qui est aussi appelée encombrement spectral*. Bref, la bande passante du satellite qui envoie le signal à nos téléphones mobiles, n’est ni plus ni moins qu’une onde électromagnétique se situant entre telle et telle fréquence. Ce signal, une fois enregistré par nos cellulaires, est décodé et transformé en utilisant une banque de sons et d’images plus proche de notre mode de communication. La bande passante du satellite véhicule des signaux micro-ondes, et des radiofréquences lesquels peuvent servir à toutes les sortes de messages du moment que le récepteur de ces messages électromagnétiques soit capable de les traduire en un langage approprié correspondant aux  interfaces proposées par la technologie de l’utilisateur.

Il est donc facile de déduire que ce nouveau mode de communication, axé sur la diffusion et la réception des radiofréquences à l’intérieur d’un encombrement spectral spécifique, est un puissant dénominateur commun entre les nations. Indépendamment de nos différences culturelles, de nos croyances religieuses ou de notre niveau de scolarité, nous sommes tous et toutes réunis par ces ondes. Les différentes bandes passantes utilisées par les opérateurs deviennent ainsi les «couleurs» de nos nouveaux drapeaux où les frontières ne sont plus géographiques mais ionosphériques*

Deuxièmement, si nous faisons l’exercice de transposer cette propagation ondulatoire en une représentation imagée nous pourrions utiliser les mêmes «franges» de codes barre de nos produits de consommation, où une série de lignes de différentes largeurs accompagnées d’un code alpha numérique résument et classent le produit, son origine, son prix comme sa disponibilité en entrepôt. La métaphore de la «bande passante symbolique» est celle qui résume des actions, des services comme des produits, incluant la complexité de leur classification à l’intérieur d’un environnement réel ou virtuel (entrepôt, magasin, vitrine virtuelle), dans une convention de langage possédant plusieurs niveaux de transfert (micro-ondes, réseaux informatiques, interfaces d’usager, langages imagés, correspondances symboliques). Les nouveaux codes QR, par exemple, symbolisent également la représentation imagée d’une suite de transferts où la finalité du signal électromagnétique est de retrouver, par l’intermédiaire d’une interface informatique, le produit ou le service du diffuseur. Étrangement, ce fameux code QR est utilisé aussi pour rediriger les utilisateurs de ces mêmes interfaces vers une banque de données, autant à caractère personnel que commercial.  Le code QR est une image bidimensionnelle noire et blanche qui nous permet de reconnaître la position d’une information dans ce fameux encombrement spectral des signaux satellites. Le code imagé proposé devient donc une variation de la «bande passante symbolique» représentant une suite de transferts de la machine à l’homme et vice versa. Le graphisme de ce code reflète la complexité de ces transferts par la représentation d’un carré contenant en son centre une sorte de nuage abstrait (technologie nuagique) perçu comme un arrêt sur image fixant momentanément l’encombrement spectral de la bande passante du satellite.

De la même façon, nous pourrions résumer la complexité comportementale des automobilistes avec un simple code coloré de trois couleurs. Les feux de circulation font aussi partie de cette métaphore visuelle, où des signaux colorés (ondes visibles) font office de cadre mnémotechnique pour traduire une sorte «d’encombrement spectral» lié aux divers comportements d’un automobiliste sur la route. Les automobilistes sont donc amenés à schématiser leurs actions en une convention de langage correspondant à des signaux lumineux de référence. À la vue de ces feux de circulation, l’automobiliste comprend qu’il doit adapter son comportement rapidement pour une prise de décision dont il pourra en évaluer la teneur dépendamment des circonstances (achalandage, accident sur la route, travaux etc.). Les conducteurs devront donc arrêter à la couleur rouge, continuer à la couleur verte et ralentir à la couleur jaune.

Dans plusieurs autres secteurs, tels que la marine marchande et l’aviation militaire, il existe également divers signaux (sonores ou lumineux) transférables en correspondances symboliques, schématisant ainsi la communication en un code de langage directement relié à diverses interfaces (drapeaux, panneaux, insignes ). Tous ces langages imagés créent une sorte de «bande passante symbolique», car ils limitent la communication à travers une variation restreinte de signaux aidant à circonscrire une série de messages préétablis (quarantaine, produits toxiques, immunité diplomatique, etc.).

Finalement ces représentations imagées ont toutes pour objectif de traduire et cerner un encombrement spectral d’une façon symbolique, afin de transférer les ondes électromagnétiques du message en conventions de langage compréhensibles pour leurs utilisateurs. Les ondes visibles, les ondes sonores, les micro-ondes et les fréquences radio demeurent donc le fondement de nos modes de communication, laissant les correspondances symboliques devenir la subtilité de certains secteurs de communication. En réalité, ces codes de langage imagés sont une imitation des signaux émis par le monde cellulaire de notre propre corps. Cellules, enzymes, synapses, bactéries et même les virus, tous et toutes communiquent par signaux, agissant à l’intérieur d’interactions complexes où l’objectif est de synchroniser les différents ordres de grandeur (macros molécules, organes et systèmes)  à travers une unité biologique continuellement en train de se rééquilibrer. À chaque fraction de seconde toutes les composantes de notre corps qu’elles soient microscopiques ou mésoscopiques, s’acharnent à cerner l’ampleur de «l’encombrement spectral» afin de bien traduire, d’une façon chimique et électrique, la finalité des messages provenant autant d’une cellule en danger, que d’un dérèglement général d’un des multiples systèmes en place (sanguin, lymphatique, nerveux).

En extrapolant à l’excès, nous pourrions affirmer que nos maisons, nos villes et même la géographie de notre propre pays, peuvent devenir de gigantesques interfaces où est véhiculée une pléiade de «bandes passantes symboliques», qui contribuent à raffiner et enrichir nos interactions avec notre environnement social, et ce, dans l’esprit d’y retrouver un certain équilibre.

Maintenant, êtes-vous prêt à «jouer» abstraitement avec votre «encombrement spectral» pour y découvrir quels langages imagés vous souhaitez utiliser pour cerner cet équilibre ?

Michel Delage

Réf : WIKIPÉDIA : La bande passante est un intervalle de fréquences pour lesquelles l’amplitude de la réponse d’un système correspond à un niveau de référence. Le terme trouve également de l’application dans les domaines de l’informatique et de la transmission numérique pour signifier en fait le débit binaire d’un canal de communication (typiquement en relation avec les accès à Internet à haut débit). Elle peut être confondue avec la largeur de bande, qui s’applique à la source même d’une onde physique (donc p.ex. électrique, mécanique ou acoustique), et non son milieu de transmission. La bande passante est la largeur, mesurée en hertz, d’une plage de fréquence f2 – f1. Elle peut aussi être utilisée pour décrire un signal, dans ce cas le terme désigne la différence entre la plus haute et la plus basse fréquence du signal (ce que l’on appelle aussi l’encombrement spectral). Elle est habituellement notée B ou BP.

Ionosphériques : On appelle propagation ionosphérique la propriété des ondes électromagnétiques de parcourir des distances plus grandes que la simple ligne de vue, par réflexion sur les couches ionisées de l’atmosphère.

Applications technologiques de la propagation ionosphérique : Grâce à la ionosphère, les ondes radio peuvent rebondir sur certaines couches de la ionosphère (les couches E, F1, et F2) et parcourir ainsi de très grandes distances.

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Un jeu sérieux pour des exercices de consolidation d’équipes efficaces

D’abord i13 un jeu sérieuxl faut dire que la notion de jeu sérieux n’est pas clair pour tout le monde, car aujourd’hui cette catégorie de jeu est souvent interprétée comme un paradoxe. Un jeu, au départ, ne semble pas sérieux parce qu’il évoque l’idée de plaisir et de divertissement. Mais, de tout temps, les jeux de société, les jeux de table et les petits jouets ont été le moyen le plus simple d’apprendre des choses complexes.

Au fil des siècles, les jeux ont été employés pour approfondir des connaissances de toutes sortes. Qu’il s’agisse du Go Japonais (le Weiki chinois) utilisé au 17e siècle, pour élaborer des stratégies militaires, de manipuler des cônes et des billes pour comprendre des principes astronomiques, chez les anciens Mayas au 5e siècle, de se servir de bouliers compteurs pour faciliter le calcul mental dans les banques japonaise à notre époque, ou encore de faire tourner une toupie sur une table pour découvrir l’axe de rotation de la terre chez les Égyptiens dynastique. S’amuser avec de petits objets, était et demeure toujours une façon de véhiculer un savoir.

Voici quelques définitions de cette nouvelle catégorie de jeux que l’on nomme «sérieux», afin de vous familiariser avec ce concept d’apprentissage à la fois ludique et pédagogique, utilisant les technologies de l’information.

Définition du CERIMES

Le jeu sérieux est en quelque sorte  une déclinaison utile du jeu vidéo mis au service des professionnels.

« Les « Serious Games » (ou jeux sérieux) sont des applications développées à partir des technologies avancées du jeu vidéo, faisant appel aux mêmes approches de design et savoir-faire que le jeu classique (3D temps réel, simulation d’objets, d’individus, d’environnements…) mais qui dépassent la seule dimension du divertissement. »

Définition de Julian ALVAREZ

« Application informatique, dont l’objectif est de combiner à la fois des aspects sérieux (Serious) tels, de manière non exhaustive, l’enseignement, l’apprentissage, la communication, ou encore l’information, avec des ressorts ludiques issus du jeu vidéo (Game). Une telle association a donc pour but de s’écarter du simple divertissement. » p. 9  Du Jeu vidéo au Serious Game  : approches culturelle, pragmatique et formelle. Thèse spécialité science de la communication et de l’information. Toulouse : Université » de Toulouse II (Le Mirail), Université deToulouse III (Paul Sabatier), décembre 2007, 445 p.

Définition : d’Etienne Armand AMATO (Université de Paris 8)

« Les « serious games » peuvent être définis comme étant des jeux vidéo utilitaires, c’est-à-dire productifs, dont la conception vise à opérer une transformation chez leurs destinataires favorisant une amélioration des compétences (entraînement), de l’adaptation au milieu (traitement des phobies), de la compréhension d’un phénomène (éducation) ou d’une plus grande adhésion au message véhiculé (promotion, publicité, jeux vidéo idéologiques, dits aussi political games. » Vers une instrumentalisation communicationnelle des jeux vidéo : quelles formes de séduction idéologique ou publicitaire ? Colloque international EUTIC 2007 : « Enjeux et usages des TIC », 7-10 novembre 2007

Définition : de Louise SAUVE (chercheuse au Canada)

« Un serious game est un jeu vidéo (avec un environnement réaliste ou artificiel) auquel les auteurs rattachent une composante pédagogique. L’intégration ou non de la composante réaliste rapproche les jeux sérieux des jeux de simulation qui sont définis comme un modèle simplifié et dynamique d’un système réel ou hypothétique, où les joueurs sont en position de compétition ou de coopération, où les règles structurent les actions des joueurs et où le but poursuivi est de gagner. » Concevoir des jeux éducatifs en ligne : un atout pédagogique pour les enseignants. Communication du Colloque Ludovia 2008 (Extraits) Ludovia, 8/12/2008

Définition : de Wikipédia

« Un serious game (de l’anglais serious, « sérieux » et de game, « jeu ») est une application informatique qui combine une intention sérieuse, de type pédagogique, informative, communicationnelle, marketing, idéologique ou d’entraînement avec des ressorts ludiques issus du jeu vidéo ou de la simulation informatique. La vocation d’un Serious Game est donc de rendre attrayante la dimension sérieuse par une forme, une interaction, des règles et éventuellement des objectifs ludiques. »

Le jeu sérieux est une application informatique permettant d’apprendre à travers une démarche à caractère ludique, en utilisant un amalgame de contenus qui peuvent appartenir autant à la vidéo qu’à l’animation 2D, incluant textes et photos. Voici les cinq catégories de jeux sérieux selon leur finalité, d’après Julian Alvarez et Olivier Rampnoux :   http://www.jeux-serieux.fr/tag/wikipedia/

Advergaming : Principalement dédié à la publicité.
Edutainment : Vocation éducative.
Edumarket game : Le néologisme «Edumarket game» …vient de l’anglais edu pour « education », de market « marché  » et de game, « jeu » et pourrait se traduire par “jeu dont l’intention est d’éduquer sur un type de marché”. Cette catégorie s’inscrit dans le registre des outils dédiés à la stratégie de communication en s’appuyant sur les ressorts du jeu vidéo, mais en intégrant également un aspect éducatif…
Jeux engagés : Les jeux détournés ont souvent pour vocation de dénoncer de façon directe des problèmes d’ordre politique ou géopolitique…
Jeux d’entraînement et simulation : Permettre à l’utilisateur de s’entraîner à exécuter une tâche ou une manœuvre donnée. Étudier un phénomène s’inspirant du réel qui a été reproduit dans un environnement virtuel.

Créer un jeu sérieux sur la consolidation d’équipe (team building game)

La définition de Julian Alvarez me semble la plus appropriée pour comprendre comment ce genre de catégorie de jeu peut être appliquée à un processus de consolidation d’équipe et même de résolution de problèmes en entreprise.

Si consolider une équipe demande de «jouer» avec plusieurs dimensions de la nature humaine et plusieurs niveaux de communication à la fois, quel serait le dénominateur commun entre la complexité de l’être humain et une application informatique permettant de construire l’esprit d’une équipe ? Les images assurément. Les images perçues par notre organe visuel font partie d’un processus physiologique où l’œil transfert la perception des formes et des couleurs pour leur donner une raison d’être équivalente à un premier sens. C’est par cette suite : image perçue / transfert chimique / processus cognitif / fixation du sens, que nos valeurs humaines, nos idées comme nos principes de vie, sont continuellement comparés, analysés, fusionnés et réactualisés pour enfin être schématisés en différents langages imagés (alphabets, signes, symboles, pictogrammes, idéogrammes, etc.).

Les images font partie d’un langage universellement connu qui nous aide à mieux visualiser la complexité d’un sujet. Les images stimulent l’imaginaire, ce qui donne un certain dynamisme à l’intégration de nouvelles idées, surtout lorsqu’elles ont comme objectif d’accroître le sentiment d’appartenance à un groupe. À l’exemple des logos et des interfaces de nos ordinateurs, les images deviennent des points de référence pour rassembler des idées et créer différents territoires de rencontre virtuelle.

Le jeu dit «sérieux» tient compte des processus biologiques dérivés de la perception visuelle (physiologique / mnésique / psychologique / ergonomique et psychique) pour que les images deviennent la trame et la chaîne d’une communication axée sur plusieurs niveaux à la fois (social / professionnel / personnel).

À l’exemple des drapeaux nationaux schématisant la complexité d’une culture par un nombre réduit de couleurs et de formes, le sentiment d’appartenance trouve souvent ses assises dans l’acceptation d’un premier langage symbolique basé sur des formes abstraites tels des archétypes visuels.

Les archétypes sont des images primitives appartenant à la catégorie des symboles, liés à nos mythes et à nos rêves. Cette catégorie d’images est utilisée par toutes les cultures et toutes les générations depuis fort longtemps. Les archétypes favorisent les associations d’idées générant du coup la création de terrains de rencontres virtuelles. C’est à partir des archétypes de notre langage imagé que nous pouvons représenter la complexité de la dimension humaine, incluant une pléiade de valeurs inconnues ou à connaître. Les archétypes visuels aident à «jouer» avec notre imaginaire, car ils sont depuis des millénaires en correspondance avec des éléments de la nature et des principes physiques : ondes visibles, ondes de formes, photosynthèse, associations moléculaires de l’eau, etc.).

Le jeu sérieux que je vous propose comprend 55 archétypes visuels insérés dans une interface de jeu circulaire. En stimulant son imagination par le biais de ces 55 images abstraites, l’utilisateur apprend en groupe, à transposer en image la connaissance qu’il a de lui-même en se synchronisant sur son imaginaire. La première étape consiste, en regardant chacune des images séparément, à répondre à la question : Que voyez-vous dans cette image ? En y répondant, vous entrez dans votre univers imaginatif, lequel contient l’essence de votre façon d’organiser vos expériences personnelles qu’elles soient en lien direct avec vos émotions, vos sentiments, votre façon de concevoir la réalité ou certains éléments de la nature.

L’exercice de bien reconnaître ces images maîtresses est primordial dans la construction de notre langage imagé. Chaque image est un monde symbolique en soi servant de point d’appui à notre processus imaginatif, celui-là même qui réactualise constamment notre sentiment d’appartenance à un groupe, à une famille ou à notre environnement professionnel.

Prenez quelques minutes afin d’examiner les 55 archétypes visuels du carrousel du site internet www.55icones.com  et dites-nous ce que vous voyez à travers l’image que vous choisirez. Il n’y a pas de mauvaises réponses car l’important est de raffiner votre sentiment d’appartenance en découvrant la puissance évocatrice de ces archétypes à l’intérieur de votre organisation mentale. Les contenus textuels proposés, reliés aux images du carrousel, vous offrent une première interprétation poétique des couleurs et de la forme afin de débuter une réflexion autant sur la connaissance de soi que sur la profondeur de votre imaginaire.

Michel Delage

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Retrouver un équilibre psychique et mental

La santé,10 équilibre psychique quelle soit mentale ou physique, est reliée à un équilibre dont vous êtes le (la) seul(e) à vraiment connaître. Si cet équilibre est rompu parce que votre corps possède une ou plusieurs faiblesses, alors un professionnel de la santé vous aidera à comprendre l’ampleur de votre maladie et effectuera un diagnostic approprié. Évidemment certaines maladies son passagères mais d’autres font partie intégrante de votre corps. La recherche de l’équilibre dont je désire vous entretenir ici est une de nos responsabilités les plus intimes et personne ne peut prendre cette responsabilité à notre place.

Par exemple, pour bien comprendre la différence entre santé mentale et maladie mentale, prenons l’analogie entre se nourrir sainement et adopter un régime alimentaire draconien contre l’obésité. Si vous êtes attentif à votre alimentation, afin d’améliorer votre état de santé, vous contrôlerez votre consommation de gras trans, de sucre blanc, de légumes génétiquement modifiés (OGM) et ce, pour éliminer les produits toxiques qui pourraient nuire à «l’équilibre» de votre santé physique. Cependant, si vous souffrez d’allergie aux arachides ou encore que votre système digestif soit fragilisé par la présence de bactéries dans vos intestins, alors vous devrez établir quel sera le régime adéquat, voire les médicaments qui pourront pallier à votre problème physique. De là l’importance de différencier la recherche d’un équilibre et la découverte d’une maladie. Rester en équilibre signifie essayer de garder une stabilité et, si maladie il y a, cette stabilité devient difficile à obtenir sinon impossible sans palliatif utilisant obligatoirement une aide extérieure quelconque.

Réfléchir sur son équilibre et sa santé mentale demande un effort particulier car l’exercice vise à comprendre son niveau de résilience psychologique ou psychique lors de situations qui, fréquemment, n’ont pas encore été vécues ni même imaginées. Pour découvrir cette résilience, il faut s’interroger régulièrement sur son parcours de vie personnelle et professionnelle, en précisant ce qui nous semble acceptable, perturbant, déstabilisant et même carrément impossible à vivre comme environnement psychologique. Il se pourrait même que la démarche entreprise pour découvrir votre équilibre mental, toute simple soit-elle, vous ramène à l’essentiel de vos valeurs personnelles, celles-là mêmes qui vous donnent le sentiment d’avoir trouvé un sens à la vie.

Rares sont ceux et celles qui peuvent se targuer d’être équilibrés toute leur vie sans jamais réanalyser leur capacité à affronter les situations difficiles. Il est vrai que plus nous apprenons à nous connaître et plus nous découvrons que cet équilibre mental tient à quelques composantes qui doivent constamment se renouveler pour mieux servir de point d’appui à une démarche évolutive en perpétuelle transformation. Il est donc souhaitable de débuter le plus tôt possible, un cheminement qui vous amènera à comprendre et accepter vos forces et vos faiblesses. Ainsi, l’équilibre tant recherché ne servira pas uniquement à ne pas vous effondrer au moment fatidique mais bien à apprendre comment «rebondir» suite à des événements traumatisants et vous aider à accomplir les ajustements psychologiques nécessaires lors de circonstances stressantes en terrains inconnus (nouvel emploi, nouvelle relation amoureuse, confrontation culturelle, emprisonnement, faillite personnelle, harcèlement moral, etc.).

La maladie mentale quant à elle, émane davantage d’un dérèglement se situant au niveau physiologique, elle nécessite donc une assistance extérieure pour reconnaître et identifier le désordre chimique ou le niveau d’handicap qui vous affecte. Aujourd’hui la recherche concernant les divers dérèglements et problèmes mentaux présents dans notre société a tellement progressé que la liste des maladies mentales a explosé ces dernières années au point où certaines personnes, classées comme schizophrènes, dépressifs ou bipolaires, risquent d’amplifier leur maladie seulement parce qu’elles portent dorénavant une étiquette et connaissent exactement l’ampleur de leur problème. Voici une liste de 25 maladies mentales et il y a fort à parier que vous vous demanderez si vous appartenez à l’une de ces catégories. Cependant, comme chacune de ses maladies est complexe et possède son lot de symptômes, il faut être renseigné avant d’être convaincu de faire partie de l’une ou l’autre de ces catégories.

  1. Agoraphobie
  2. Alzheimer
  3. Anorexie, boulimie et autres troubles alimentaires
  4. Anxiété et troubles anxieux
  5. Autisme et troubles du spectre autistique
  6. Dépression
  7. Dyslexie et dyscalculie
  8. Gilles de la Tourette (syndrome)
  9. Hyperactivité et déficit d’attention (TDAH)
  10. Insomnie et autres troubles du sommeil
  11. Maniaco-dépression (trouble bipolaire)
  12. Panique (trouble, attaque)
  13. Phobie sociale (anxiété sociale)
  14. Schizophrénie
  15. Stress post-traumatique
  16. Toxicomanies (et addictions)
  17. Troubles de l’adaptation
  18. Troubles de la personnalité
  19. Troubles des conduites à l’enfance et à l’adolescence
  20. Troubles dissociatifs
  21. Troubles obsessionnel-compulsif (TOC)
  22. Trouble oppositionnel avec provocation
  23. Troubles psychotiques
  24. Troubles sexuels
  25. Troubles somatoformes

Retrouver son équilibre mental est fort complexe, alors il est parfois préférable de discuter de ses problèmes avec son entourage afin de comprendre l’interprétation de nos comportements en société et découvrir comment être en accord avec soi-même. Nous devons tous et toutes déployer des efforts souvent considérables pour discerner les éléments précis qui caractérisent notre équilibre mental et psychique, même si cette approche nous oblige à réfléchir aux principes fondamentaux qui régissent nos vies. Croyez-vous être en mesure de réaliser seul cette réflexion personnelle sur l’état de votre équilibre mental, avant de consulter un professionnel de la santé ?

Le jeu 55 icônes peut faciliter les discussions sur vos univers intérieurs et vos comportements psychologiques pour vous aider à partager vos découvertes en matière d’équilibre mental. Parfois il ne s’agit que de reconnaître une image correspondant à une partie, voire un détail, de votre réflexion sur la complexité de votre psyché. Il se peut même que vous ayez déjà circonscrit une multitude d’images en lien avec vos forces et vos faiblesses. En fait, l’important est de débuter un exercice de projection où l’image sert de tremplin à l’expression de votre «équilibre», quelle soit interprétée comme bonne ou mauvaise. L’équilibre mental peut se transférer en une sorte de photo instantanée qui vous aide à comprendre la complexité de la situation dans un espace mental bidimensionnel. Plus vos capacités à accepter «honnêtement» une situation sont développées, plus vous aurez de la facilité à jongler avec son déroulement, ses manifestations et potentiellement ses variations dans un avenir rapproché. Si vous êtes régulièrement dépassé par les événements, facilement perturbé dans vos interactions avec les autres, sur la défensive à la moindre occasion et même dans un état d’agressivité chronique, alors il est temps de faire une introspection pour valider si votre «état d’être» est un trait de personnalité ou le symptôme d’une recherche d’équilibre.

Michel Delage

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Utilisations des images projectives en milieu de travail

Les différentes utilisations des images projectives sans formation préalable :

9-En milieu de travail 2S’impliquer et entrer en relation

Début de projet, nouvelle équipe.

Se dévoiler

Entrevue d’embauche, relation de travail, cas de harcèlement, coaching, plan de succession, santé mentale.

Créer un terrain commun

Médiation, conflit interpersonnel, coaching, conflits multiculturels, multigénérationnels.

Trouver des pistes de réflexion rapidement

Relation de travail, situation chargée d’émotion, responsabilité.

Stimuler l’imagination et créer un tremplin pour l’innovation

Générer des idées, résoudre des problèmes, revoir ses façons de faire, voir une situation sous un autre angle, gérer une situation de crise, enrichir son imaginaire.

Développer sa capacité à gérer l’ambiguïté et développer son intuition

Déceler les leaders potentiels, schématiser la complexité, prendre des décisions qui tiennent compte de plusieurs enjeux (économie mondiale, pertes d’effectif, concurrence, environnement, catastrophe naturelle).

Utilisation des images avec formation spécialisée :

  • Sélection de talents
  • Diagnostic organisationnel

Par exemple,  dans une politique de rotation des tâches en usine, il est possible de rappeler, par l’image, non seulement la cause des maux de dos répétés et le danger de faire tel ou tel geste, mais la raison d’adopter une rotation des tâches pendant la production.   L’implication des employés dans ses décisions étant obligatoire, les images utilisées deviendront des espaces à caractère projectif capables de soutenir différentes motivations comme celle d’apprendre rapidement les nouvelles tâches où la santé de chacun des travailleurs est mise de l’avant

Dans d’autres situations, il s’agira de résoudre des problèmes complexes et encore là une représentation imagée à caractère abstraite pourra plus facilement amorcer la réflexion sur la problématique. La complexité d’un problème étant souvent associé à une situation hautement polarisée, trouver la bonne solution n’est pas seulement d’éliminer ou non la source du problème mais chercher à inclure de nouvelles informations. Certaines images projectives aident à visualiser une solution ayant un fort potentiel de développement .

Il y a également des images permettant de fixer cette zone stressante dont les décideurs ont tant de difficulté à saisir l’origine et qu’on appelle souvent l’ambiguïté. Zone grise dans la communication, zone grise dans l’application des règlements, zone grise dans les relations humaines où s’entremêlent sentiment, émotion, autorité et leadership. Une image projective peut montrer la chose à ne pas faire, mais surtout mettre en image ce qui semble ambiguë dans des espaces facilement acceptables ou du moins reconnaissables. Une zone d’inconfort a nécessairement une «connexion» avec quelque chose et l’image abstraite peut servir à représenter un rythme ou une ambiance qui normalement serait très difficile à expliquer en mots.

Bref, beaucoup d’applications sont possibles mais l’important est de saisir que l’image abstraite stimule notre imagination et fourni une base à de petites et de grandes projections. La connaissance de soi par l’image permet d’approfondir et d’améliorer la qualité de ses réflexions afin de prendre de meilleurs décisions dans des situations de stress.

Michel Delage

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Les images projectives en milieu de travail

Définition d’une image projective :

bleu-vertUn test projectif est un outil d’évaluation psychologique qui exploite les réponses spontanées produites par la personne soumise à des stimulus souvent ambigus, le principe étant que ces réponses indiquent tel ou tel mécanisme inconscient ou certains traits de personnalité du sujet. On oppose en général ce type de tests aux méthodes dites objectives dans lesquelles les réponses retenues font partie d’un ensemble de possibilités soigneusement prédéterminées (par exemple, un questionnaire à choix multiples) et synthétisées sans intervention humaine essentielle (analyse automatisée et résultats numériques) et qui prétendent donc à un certain degré d’objectivité.

C’est une technique d’étude qui découle de la « découverte » de la projection. Toute perception met en jeu deux éléments, l’objet perçu et l’objet percevant. Plus l’objet est clair et précis, moins la personne est impliquée dans la perception et inversement.

Il est donc possible d’amener un sujet à s’engager au maximum dans un test en lui présentant des stimuli flous ou ambigus. En donnant un sens à une tâche d’encre, à une image incertaine, à un bruit équivoque, l’individu exprime la structure même de sa personnalité. C’est dans ce processus consistant à donner un sens à un stimulus faiblement porteur d’information qu’intervient la projection; l’information donnée par le sujet qui projette ses désirs, tendances, craintes, sentiments, ne tient pas à l’objet, mais bel et bien au sujet lui-même.

Pourquoi utiliser des images projectives abstraites en milieu de travail ?

Parce que l’utilisation d’images projectives abstraites sert de terrain virtuel de rencontre et procure un système de représentation afin d’entrer rapidement en relation avec ses collègues dans une équipe de travail .

Avec le télétravail et la durée maximal de 5 ans d’engagement d’un employé dans une entreprise, la notion d’équipes de travail se transforme énormément. Ajoutez à cela des effectifs multieculturels et une différence marquée entre des générations ayant moins de 10 ans d’écart et c’est toute la façon de s’impliquer en entreprise qui demande d’être revisée.

L’engagement, dans un milieu de travail, débute souvent par la fierté de travailler pour une marque schématisé par un logo. Ont le voit de plus en plus dans la publicité télé visuelle où les employés sont fier de travailler pour Tim Horton, Ford, Wall Mart, etc.  Après, par le biais d’autres images, le choix d’un nom d’usager et de plusieurs numéros d’identification, chacun devra coder et préciser son identité à l’intérieur de la «boîte». Les multiples interfaces, codes, logos et images de commerce font parti de l’esprit du groupe et, par conséquent, d’un jeu quotidien de projection personnelle pour raffiner se sentiment d’appartenance au travail.

Cette pratique de «jouer» mentalement avec des images associées à l’entreprise a pour but de rappeler une façon de travailler en équipe et même une façon de penser. Ces dénominateurs communs visuels sont des cadres projectifs faciles à intégrer pour tous les employés. Il y a ainsi des images qui peuvent être choisies expressément pour aider à mieux définir la personne dans son environnement de travail, mais il y a également des images qui permettent de rendre accessibles les débats d’idées afin d’impliquer les employés dans la réalisation d’objectifs commerciaux à long terme comme le thermomètre de la campagne de financement de Centraide.

L’exercice de projection, avec des images abstraites, met en place un terrain virtuel de rencontre  pour autant modifier des comportements liés à de nouvelles structures de travail que préciser un esprit d’équipe. L’image projective procure une première trame visuelle afin de résumer, par l’image, des notions aussi complexe que l’engagement et le sentiment d’appartenance à un groupe de travail.

Michel Delage

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